UNIL - Université de Lausanne




3 Avr 2025

«Défendre les sciences sociales»

  • Société et hautes écoles

Dans le contexte américain actuel d’attaque des sciences du climat et des sciences sociales, mais également par rapport à plusieurs polémiques en France, Irène Peireira, sociologue et philosophe, cofondatrice de l’IRESMO, défend les sciences sociales dans les colonnes du Courrier. Elle avance que très souvent, le discours de l’extrême droite sur les sciences sociales consisterait à affirmer que les universités sont remplies de «gauchistes». […] La réalité, c’est qu’à partir du moment où l’on étudie les inégalités sociales et les discriminations sociales – un pan important des travaux en sociologie –, on constate bel et bien l’existence effective d’inégalités et de discriminations.»
Par ailleurs, «une des grandes difficultés pour le grand public, c’est que les résultats scientifiques comme ceux des sciences sociales reposent sur des méthodes qui ne sont pas connues. Ce que l’on voit dans l’espace public, ce sont des résultats. […] Une autre difficulté tient au fait que les sciences sociales, comme d’autres sciences, sont en partie mathématisées à l’aide de statistiques. […] En outre, la statistique conduit à dépasser les exemples pouvant être observés par tout un chacun pour généraliser des résultats. Ce qui veut dire que les résultats statistiques peuvent ne pas correspondre, aux yeux du public, à ce qu’il a l’impression d’observer au quotidien à partir de cas isolés.»
Irène Peireira conclut : «Si l’extrême droite n’apprécie pas les sciences sociales, c’est qu’elles ne valident pas ses thèses en dépit de différentes tentatives.»

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