UNIL - Université de Lausanne




27 Août 2020

Comment une haute école universitaire devrait-elle réagir face à la radicalisation de ses étudiant-e-s ?

  • Etudiant·e·s et chercheur·euses

Un étudiant de la Haute école zurichoise des beaux-arts (ZHdK) est affilié au groupe néonazi «Eisenjugend». Ce jeune homme s’est vu confisquer plusieurs armes à feu à son domicile et une pétition demandant son exmatriculation immédiate a été signé par 1800 personnes. Un site de l’extrême gauche a même publié son nom, avec photo et adresse de domicile. Jusqu’à nouvel ordre, l’étudiant n’est plus autorisé d’accéder au campus.

La Wochenzeitung (WOZ) pose la question si la ZHdK a réagi suffisamment rapidement – l’étudiant avait rendu en août 2019 son premier essai à contenu raciste – et si elle en a fait assez en matière de prévention. Un ancien étudiant constate que l’école ne cultive pas suffisamment la culture de la discussion et n’encourage pas sérieusement la réflexion sur des questions sociétales : «les retours [sur des essais] sont inexistants». La spécialiste en prévention contre le l’extrémisme de l’extrême droite Miryam Eser Davolio, professeure à la Haute école de travail social à Zurich (ZHAW) juge qu’il est judicieux qu’une telle personne «sente clairement le point de vue opposé», mais prévient contre une stigmatisation de la personne. Par ailleurs, une exmatriculation serait «problématique» sans preuves d’actes contraires à la loi.

 

 

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