Type de veille: Politique des hautes écoles

Le Président de l’EPFL, Martin Vetterli, entend contribuer à la transition numérique de la Suisse et de son tissu économique.

Une pétition remise lundi exige la réintégration de la Suisse dans Erasmus+ trois ans avant 2021 – date voulue par le Conseil fédéral. Celui-ci propose d’en rester jusqu’en 2020 à une solution nationale, soutenue à la hauteur de 114,5 millions de francs sur trois ans. Les organisations de jeunesse remarquent que cette option, moins bien dotée financièrement, défavorise la formation professionnelle. Une raison de la non-réintégration avant 2021 est d’ordre financier. Bruxelles exigeait une contribution helvétique à Erasmus+ bien supérieure au montant déjà approuvé par le Parlement. Une réintégration au programme avant 2021 nécessiterait une rallonge de crédit « irréaliste ».

L’Université de Zurich crée un centre pour la science citoyenne. Pour faire face aux doutes de certain·e·s chercheur·e·s, Daniel Wyler, professeur à l’Université de Zurich, a lancé la rédaction de directives, qui permettent d’assurer la qualité des données collectées par des bénévoles. D’autres points traités concernent l’infrastructure, des accords bien définies avec les bénévoles quant à leur reconnaissance dans les publications et la question de protection de données. Ainsi, les projets de sciences citoyennes auraient la possibilité d’obtenir des fonds FNS, sous condition qu’ils soient partenaires d’institutions scientifiquement reconnues.

Vingt-six organisations ont remis une pétition à la Chancellerie fédérale, contenant près de 10’000 signatures. Elles demandent la réintégration du programme d’échange d’ici 2018.

Johann Schneider-Ammann, Conseiller fédéral, avait annoncé en juin un plan d’action ambitieux pour la digitalisation. La Confédération devait s’engager systématiquement et intensément pour les compétences de bases digitales, disait-il. Cela coûterait 150 francs suisses et 25 nouvelles chaires en informatique. Cependant, selon une décision confidentielle du Conseil fédéral, les dépenses pour l’éducation, la recherche et l’innovation ont été revues en baisse pour l’année prochaine. Les EPF doivent donc trouver des moyens d’économiser, malgré l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s.

Si le Parlement cantonal et ensuite la population saint-galloise donnent leur accord, un master en médecine débutera en automne 2020 à l’Université de Saint-Gall, les futurs médecins feraient leurs études bachelor à L’Université de Zurich.

Cosignée par 38 conseillers nationaux de gauche et du centre-droit, une motion de Mathias Reynard (PS, VS) exige la reprise immédiate des négociations avec l’Union européenne pour la réintégration de la Suisse au programme Erasmus+. Dans une réponse du Conseil fédéral, il rappelle que depuis la suspension des négociations sur l’association de la Suisse à Erasmus+, en février 2014, une solution transitoire garantit la mobilité internationale des Suisses dans tous les domaines de formation jusqu’à fin 2017. Cette solution transitoire avait été adoptée dans l’attente d’une réintégration au programme européen dès 2018. En avril, le gouvernement a toutefois estimé que ce délai n’était plus réaliste. Le Conseil fédéral a proposé au Parlement d’en rester à une solution nationale jusqu’en 2020, estimant qu’elle comportait plus d’avantages que d’inconvénients.

Lino Guzzella, Président de l’EPFZ, est interviewé sur la digitalisation et la promotion de start-ups dans son institution. Il estime qu’il y a plusieurs raisons pour lesquelles il n’y a pas encore des start-ups d’importance mondiale issues de l’EPFZ. Le marché national est plus petit et les suisses seraient modestes et habituellement modestes et prudents en termes de risques. Il manquait notamment le mouvement du « Flower Power », qui aurait apporté en Californie l’impression que rien n’est impossible. Un autre facteur est que le militaire américain a investi des milliards de dollars dans la Silicon Valley. Le cluster israélien de start-ups est également fortement financé par l’armée. Lino Guzzella aimerait que les l’enseignement et la recherche soit mieux interconnecté avec l’armée en Suisse. Des négociations dans ce sens seraient actuellement en cours.

Huit hautes écoles, dont les universités de Zurich et Saint-Gall, considèrent la formation d’officiers de l’armée suisse comme équivalence à une expérience de direction et la dotent de trois à six crédits ECTS. Ceci concerne surtout les filières pour lesquelles les compétences en leadership sont importantes, notamment les sciences économiques. L’objectif de l’armée est d’entrer en négociations avec tous les hautes écoles suisses sur ce type d’accord de coopération pour la fin de l’année prochaine. Le groupe pour une Suisse sans Armée estime que ceci est problématique et injuste : Pourquoi une formation militaire aurait plus de valeur que d’autres activités extracurriculaires, comme l’engagement d’utilité publique ?

Avant la rentrée, des milliers d’étudiants en France ne savent pas encore où ils vont échouer. D’autres vont devoir changer de filières. Entre la pression de ceux qui sont en colère parce qu’ils n’ont pas eu de place, les difficultés des facultés qui vont accueillir plus d’étudiants alors qu’elles sont déjà « sur la corde raide » et les étudiants qui vont découvrir des conditions d’études tout sauf idéales, la dernière annonce du gouvernement a fait monter la colère : 331 millions d’euros de coupes budgétaires sont prévues dès 2017, dont 95 millions d’euros concernent l’université.

Dans le classement Shanghai, la Suisse est placée quatrième sur la scène internationale, derrière l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis. L’Université de Lausanne est montée dans le classement depuis l’année dernière.

Pour réduire son empreinte carbone, l’Université de Cambrige a décidée de réduire de 25% par chercheur·euse les émissions carbone liées aux déplacements par avion. Elle a notamment augmenté le budget pour des voyages en train. L’ETH cherche également à prendre des mesures pour réduire le nombre de vols, et met sur pied une conférence virtuelle complétée par des événements sur les différents continents.

Lino Guzzella, président de l’ETH Zurich répond aux questions sur la place de l’école polytechnique dans la digitalisation.

Un quart du personnel technique et administratif de l’école polytechnique travaille selon un contrat à durée déterminée. C’est trop, clame le syndicat du personnel de la Confédération.

Matthias Egger, président du Conseil national du FNS, s’engage pour l’« open science ». Dans l’évaluation de la recherche, il aimerait que le FNS ne prenne plus en compte le facteur d’impact, et que les travaux soient évalués selon leur apport aux sciences.

En Suisse, l’accès au gymnase ou au lycée comporte de nombreuses inégalités régionales, selon la Neue Zürcher Zeitung, qui a passé au crible les modalités d’accès à l’école supérieure dans les différents cantons.  Ces disparités posent plus particulièrement problème pour les élèves les moins favorisés, affirme Franz Eberle, professeur de pédagogie à l’Université de Zurich, interrogé par le quotidien. Le spécialiste appelle de ses vœux une harmonisation sur le plan national qui permettrait de concilier souveraineté cantonale et égalité des chances.

L’EPFL applique une «tolérance zéro» face au harcèlement. Les potentielles victimes disposent d’ailleurs d’un compliance guide («guide de conformité» en anglais) pour savoir de quelle manière réagir en cas d’abus.

Selon le récent Nature Index innovation, qui classe les 200 meilleures universités du monde, l’Université de Genève est à la 21ème position. Les Universités de Lausanne, Berne, Fribourg et Neuchâtel ne figurent pas dans ce classement.

La Tribune de Genève présente le quartier nord autour de l’EPFL.

Le Conseil d’état valaisan a donné une conférence de presse après cent jours au gouvernement. Le nouveau patron de l’Economie et de la Formation, Christophe Darbellay, aurait profité de son temps de parole pour lâcher une suggestion : «Et si le Valais s’inspirait de petits cantons comme Lucerne et le Tessin pour créer sa propre Université ?»