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30 Sep 2025
30 Sep 2025
25 Sep 2025
3 Sep 2025
Afin d’être mieux reconnu·es, les professionnel·les devraient recevoir de nouveaux titres, affirme Rudolf Strahm, expert en formation et conseiller national pendant treize ans. En effet, les professionnel·les suisses hautement qualifié·es seraient actuellement souvent désavantagé·es à l’international, et l’introduction du titre «Professional Bachelor» pourrait changer cela.
Le Conseil des États devrait approuver lundi l’adaptation de la loi sur la formation professionnelle. Le projet est soutenu par l’Union patronale, l’Union suisse des arts et métiers, l’Union syndicale suisse et Travail.Suisse. Au contraire, les universités s’opposent à cette réforme. Les appellations «bachelor» et «master» sont clairement académiques, explique Luciana Vaccaro, présidente de Swissuniversities. «Les utiliser pour la formation professionnelle sème la confusion», explicite-elle. Andri Silberschmidt, conseiller national PLR et président de HES Suisse, critique lui aussi la nouvelle terminologie: «On veut donner un même nom à des choses qui ne sont pas identiques.»
«Le titre de bachelor ne devrait pas être réservé aux universitaires. Il peut simplement signaler que quelqu’un est au top de sa formation dans son domaine», se défend Marco Baur, président du comité de la Communauté d’intérêt pour la formation dans le domaine financier.
3 Sep 2025
Comme annoncé, l’EPFL et l’EPFZ ont déclaré avoir lancé ce mardi leur propre modèle de langage IA souverain. «Apertus se veut une alternative aux systèmes commerciaux existants, critiqués pour leur manque de transparence. Il fait partie des rares modèles de langage multilingues dont l’architecture, les paramètres, les données d’entraînement et la méthodologie sont librement accessibles.» (24 heures)
3 Sep 2025
La Confédération a décidé de renoncer à l’«Etude suisse sur la santé», dont le but était de comprendre l’impact des polluants sur la santé de la population et de faire le lien entre certaines maladies et la présence, dans le corps, de pesticides, de métaux lourds, ou encore de PFAS. Le Conseil fédéral invoque des questions d’économie, le coût de l’étude se montant de 10 à 12 millions de francs par an, soit jusqu’à 240 millions au total. L’Office fédéral de la santé public a expliqué avoir exploré la piste d’un cofinancement par des tiers, mais sans succès, à cause du cadre légal. Le projet envisageait une analyse régulière de l’urine et du sang de quelque 100’000 volontaires durant au moins 20 ans. Une étude pilote avait déjà été menée avec succès.
L’un des responsables de l’«Etude suisse sur la santé», Carlo Largiadèr, professeur à l’Université de Berne, parle d’une «grande occasion manquée». Les données «auraient été très précieuses pour la politique et la prévention». Les Vert-e-s ont déclaré vouloir se battre au Parlement afin d’annuler cette décision et trouver une solution de financement.
2 Sep 2025
Suite à la création de la première chaire suisse de médecine du genre à l’Université de Zurich (UZH), l’Université de Berne aura également sa chaire de médecine du genre. La faculté de médecine de l’Université et le Department for Clinical Research DCR sont actuellement à la recherche d’une personne -de préférence une femme- pour diriger cette chaire nouvellement créée. L’objectif de la discipline sera d’étudier les effets du sexe biologique et socioculturel sur la santé et la maladie, en mettant l’accent sur la recherche clinique. Le ou la futur·e titulaire du poste devra établir et développer la médecine de genre dans l’enseignement médical, la recherche et la pratique clinique.
2 Sep 2025
Le Conseil d’Etat valaisan a adopté un projet de loi (LUVa) afin de doter son canton d’une université. Le Grand Conseil devrait statuer d’ici la fin de l’année. «L’objectif est de faire d’UniDistance Suisse une université cantonale sous le nom d’Uni Valais-Wallis. Cette nouvelle entité restera axée sur la formation à distance et à temps partiel. […] L’entrée en vigueur de la LUVa est prévue à l’horizon 2028, sous réserve d’une décision positive du Conseil suisse d’accréditation, au printemps 2027.» (RTS)
UniDistance Suisse compte aujourd’hui 2600 étudiant·es, 500 collaborateur·ices et 25 professeur·es. Elle est composée de cinq facultés: la psychologie, l’économie, le droit, l’histoire et les mathématiques-informatiques. L’objectif serait d’atteindre 3500 étudiant·es d’ici 2030.
1 Sep 2025
«L’institut évangélique retire sa demande d’accréditation après une évaluation défavorable. […] Selon l’école, les faiblesses relevées concernent les processus et non l’orientation théologique. La mise en œuvre des recommandations serait trop coûteuse.»
La démarche de l’école, de tendance évangélique, avait suscité la controverse «au sein de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud et de l’Université de Lausanne.»
1 Sep 2025
Swissuniversities l’affirme, les hautes écoles doivent être des actrices majeures d’une transition vers une société durable.
Julia Gonzalez Holguera et Julien Meillard de l’UNIL écrivent qu’«En tant que lieu de production de connaissances, elles ont un rôle à jouer pour comprendre les enjeux et accompagner le développement et le déploiement de solutions. En tant que lieu de formation, elles doivent assurer la transmission de connaissances et de compétences adaptées aux métiers de demain. Cette responsabilité devrait conduire à revoir les cursus, voire à questionner les structures disciplinaires.»
Les questions suivantes ont été soulevées: Penser la recherche médicale dans les limites planétaires, est-ce une atteinte à la liberté académique, voire une menace pour l’excellence scientifique?
«On en retient surtout le besoin d’oser questionner les pratiques et la culture de recherche, y compris les thématiques d’intérêts, en affrontant des questions délicates et sans s’attendre à des réponses faciles.»
1 Sep 2025
L’ancien Conseil d’Etat neuchâtelois Laurent Kurth prendra la présidence d’Unisanté en septembre. Il avait retiré sa candidature au poste de recteur de l’Université de Neuchâtel en décembre après un préavis négatif de l’Assemblée.
1 Sep 2025
La Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) a annoncé vendredi avoir rompu tout lien avec les institutions académiques israéliennes. Elle a en particulier récemment suspendu un accord de mobilité entre la Haute Ecole d’art et de design (HEAD) et le Shenkar college of engineering and design. Une analyse de cet établissement israélien avait montré plusieurs collaborations entre l’école et l’armée israélienne, «ainsi qu’un soutien concret à l’effort de guerre». Le département mode semblait également complice de l’armée, fabriquant des uniformes pour son compte. Des collaborations individuelles de recherche peuvent cependant se poursuivre, car «elles relèvent de la liberté académique, un principe fondamental que la HES-SO entend préserver». (Le Courrier)
Depuis 2024, la HES-SO travaille sur une méthode d’évaluation de ses partenariats. La Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) des HES a toutefois qualifié ce processus de «pas assez transparent ni inclusif». Elle annonce continuer à se mobiliser, exigeant toujours un boycott académique strict. (Le Courrier)
1 Sep 2025
Selon une étude publiée dans le journal Research Policy suggère que la montée du populisme et de la rhétorique anti-science dans certaines régions d’Europe démoralisent les chercheur·es et les innovateurs et innovatrices et crée un «climat d’anxiété» qui rend les découvertes scientifiques plus difficiles.
Les auteurs et l’autrice ont combiné les données électorales de 2013 à 2018 avec les données relatives aux publications scientifiques et aux brevets entre 2019 et 2021, en tenant compte d’autres facteurs qui influencent la capacité de recherche, tels que la richesse régionale.
Leur conclusion est que le soutien aux partis d’extrême droite est négativement associé à la recherche scientifique, très probablement en raison des coupes budgétaires, de la pression idéologique exercée sur les chercheurs et de la méfiance à l’égard des institutions universitaires. Il est également systématiquement lié à des niveaux plus faibles d’innovation technologique.
«Sans surprise, le vote d’extrême droite est fortement lié à des niveaux plus faibles de recherche et d’innovation écologiques. Lorsqu’ils ne nient pas le changement climatique, les partis d’extrême droite invoquent l’accessibilité financière pour justifier leur rejet des réglementations environnementales et des technologies vertes.»
29 Août 2025
Le Service d’ information du Conseil suisse de la science CSS localise, analyse et traite l’information pertinente sur les thèmes du domaine FRI en Suisse et à l’étranger. Il a mis ensemble une liste des objets parlementaires concernant le domaine «FRI» qui seront traités dans le semestre d’automne 2025.
29 Août 2025
«La pénurie de médecins s’aggrave en Suisse. Pourtant, le Conseil d’État zurichois refuse d’augmenter le nombre de places d’études en médecine.»
28 Août 2025
Dans le contexte actuel de crises environnementales multiples, les biologistes Gilles Boeuf et Marc-André Selosse plaident pour de nouvelles interactions entre scientifiques, politiques et citoyen·nes. Ils invitent les scientifiques à mieux se former dans la communication de leurs découvertes, et le public à être plus réceptif envers le vivant et mieux entendre les sciences. «Les sciences n’ont pas vocation à gouverner la société, mais celle-ci ne saurait être menée sans science. Demain, une vulgarisation repensée doit rencontrer une génération plus réceptive.»
28 Août 2025
Pierre Mounier, ingénieur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), coordinateur de l’infrastructure européenne Operas et codirecteur du Directory of Open Access Books, défend l’idée que l’Europe devrait investir, au niveau de la dépense publique, dans ses propres infrastructures et acteurs stratégiques de l’édition scientifique, plutôt que dans des éditeurs commerciaux «qui ne font manifestement pas leur travail de contrôle qualité». Il voit ce projet sous le signe d’une double souveraineté européenne: souveraineté scientifique (indépendance des politiques scientifiques et éditoriales des revues dans lesquelles les chercheur·euses publient) et souveraineté stratégique («car la science redevient affaire de rapports de force entre pouvoirs politiques»). Dans un contexte de science ouverte, il souligne que la France possède OpenEdition comme structure existante, et que l’Europe comprend Operas, des structures éditoriales «champions», pourtant «souvent peu soutenues par les financeurs et les politiques de la recherche».
28 Août 2025
«Des scientifiques de l’Université de Zurich ont mené une expérience bluffante d’IA sur Reddit, mais sans informer de l’étude l’entreprise, les modérateurs, ni les utilisateurs. Cela a soulevé un tollé. Samia Hurst, bioéthicienne à l’Université de Genève, commente.»
28 Août 2025
Lundi dernier, Donald Trump a annoncé son intention d’accueillir 600’000 étudiant·es chinois·es aux Etats-Unis. Mercredi, la Chine a donc invité les Etats-Unis à concrétiser cette promesse, demandant de faciliter l’entrée des ses étudiant·es. Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a appelé Washington à «mettre fin aux interrogatoires, harcèlements et expulsions sans fondement dont [les étudiant·es chinois·es] font l’objet, et à garantir dans les faits leurs droits et intérêts légitimes». Depuis l’arrivée, il y a sept mois, du secrétaire d’Etat Marco Rubio, le département d’Etat américain a indiqué avoir révoqué 6’000 visas étudiants, toutes nationalités confondues. (Blick)
A travers un commentaire publié dans la NZZ, la journaliste Katrin Büchenbacher explique que le choix d’accueillir à nouveau des étudiant·es chinois·es est dans l’intérêt des Etats-Unis. En effet, le but serait «d’attirer les meilleurs talents du monde pour défendre leur position dans la compétition mondiale», ainsi que d’obtenir un soutien financier de ces étudiant·es étranger·ères (les étudiant·es chinois·es ont rapporté aux États-Unis environ 14 milliards de dollars l’an dernier). La journaliste note que 600’000 étudiant·es chinois·es serait le double du nombre actuellement inscrit·es dans les universités américaines (2023-24).
Toutefois, le risque d’espionnage et de vol des connaissances persiste, vis-à-vis d’étudiant·es issu·es de Chine, mais aussi d’Afghanistan, d’Inde, d’Iran, etc. Alors que l’EPFZ a trouvé une solution «intermédiaire» avec un examen de sécurité des étudiant·es, chercheur·euses et des employé·es, les États-Unis voudront eux aussi contrôler les étudiant·es chinois·es à l’avenir, selon Donald Trump.
Le journal de Hong Kong «South China Morning Post» rapporte presque tous les jours que des chercheur·euses chinois·es quittent des institutions américaines comme Harvard pour aller dans une université chinoise à cause du climat hostile qui y règne. (NZZ)
28 Août 2025
Le chercheur italien Gianluca raconte comment, en octrobre 2023, il est devenu le premier employé licencié connu pour avoir refusé de prendre l’avion. Son employeur était l’Institut d’économie mondiale de Kiel.
Actuellement, il sillonne l’Europe en train et en car pour présenter son livre A fuoco, et il y a également un documentaire de 2024 qui retrace sa carrière.
27 Août 2025
L’Université de Bâle va créer une nouvelle chaire de recherche sur le climat au sein du Biozentrum, un institut de sciences de la vie spécialisé dans la recherche et l’enseignement moléculaires et biomédicaux fondamentaux. La fondation Georg-H. Endress financera la chaire sur 25 ans, à hauteur totale de 17,25 millions de francs. Une fois le financement de la fondation terminé, il sera repris par la faculté des sciences philosophiques et naturelles.
L’objectif de la nouvelle chaire sera d’acquérir des connaissances fondamentales à l’interface entre la biophysique et la biologie environnementale liée au climat. Les savoirs seront ensuite utilisés pour la protection et la conservation du climat. «Selon la doyenne de l’université, Andrea Schenker-Wicki, cela pourrait constituer le point de départ d’un centre international de recherche sur le climat.»