13 Mar 2025
Thème: liberté d’expression
11 Mar 2025
«L’UNIL se couche devant l’extrême droite»
«En ne prolongeant pas le contrat du professeur Joseph Daher, en raison de son engagement en faveur du peuple palestinien, l’Université de Lausanne se place du côté des nouveaux maîtres du monde, dont l’avènement a été facilité, précisément, par de tels renoncements.»
- autonomie – hautes écoles
- liberté académique
- liberté d’expression
- rôle des scientifiques
- rôle des universités
11 Mar 2025
Publication du rapport «très réservé» de l’Unige sur son rôle dans le débat public
Après dix mois de travail de la part de onze enseignant·es, étudiant·es et externes, tous·les membres du comité scientifiques, l’Université de Genève publie son rapport sur le rôle de l’institution dans le débat public ainsi que sur l’impact que des considérations politiques pouvaient avoir sur des accords ou des partenariats scientifiques. La démarche avait été lancée suite à l’occupation propalestinienne d’Uni-Mail, en mai 2024.
Le rapport, publié hier, s’appuie sur le principe de «réserve institutionnelle», qui stipule que «les autorités universitaires ne se prononcent pas sur des questions sociales et politiques, sauf si celles-ci affectent directement leur mission». Quant aux accords de collaboration, «le comité scientifique défend [leur] maintien car ils sont des catalyseurs pour faire face aux enjeux mondiaux». La réserve du rapport ne semble toutefois pas avoir fait consensus au sein du comité scientifique, puisque de nombreux commentaires sont joints au rapport, insistant sur la nécessité de «mettre en œuvre une procédure d’évaluation chargée de réexaminer les accords de collaboration institutionnelle avec les universités et les centres de recherche impliqués dans des violations du droit international humanitaire et des droits humains».
La Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) dénonce ce rapport, le qualifiant de «lâcheté institutionnelle». Le journaliste du Courrier Roderic Mounir écrit : «Il est urgent de ne rien changer, mais la liberté d’expression doit être préservée. C’est en substance la conclusion du rapport du comité scientifique de l’université de Genève.» Une consultation aura lieu prochainement sur la base du rapport, a annoncé le rectorat de l’Université, ajoutant que «le rectorat prendra position à l’issue de cette consultation, le 24 avril prochain».
11 Mar 2025
Interview du professeur Joseph Daher sur la répression de la liberté académique en Europe
Interviewé par Global Voices (communauté internationale et multilingue de blogueur·euses, journalistes, traducteur·ices, chercheur·euses et militant·es des droits de l’homme) suite au non-renouvellement de son contrat par l’UNIL, le professeur Joseph Daher partage son expérience en détaillant les événements qui ont conduit au non-renouvellement de son contrat et en explique les implications plus larges pour la liberté académique en Europe.
Joseph Daher affirme que «l’université a l’obligation de protéger ses employés contre les attaques publiques» et que cela n’aurait pas été fait dans son cas. Selon lui, cette répression ne venait pas seulement de l’extrème droite mais également de «l’autoritarisme néolibéral» pour «faire taire les dissident·es et de contrôler les récits».
«Il s’agit d’une tendance globale liée à un capitalisme en crise, à une crise des droits démocratiques et à un recul plus large des libertés. La Palestine joue un rôle clé dans cette répression. Elle a été instrumentalisée pour démanteler toute construction d’une alternative de gauche.»
«L’université n’est pas un espace neutre […] [elle] est un champ de bataille, tout comme d’autres secteurs de la société. Et c’est dangereux, car je crois que le rôle premier des universitaires devrait être de développer des connaissances critiques, de critiquer la société afin de l’améliorer, de défendre les droits démocratiques et sociaux.»
Joseph Daher accuse notamment les universités de ne pas «respecter leurs propres principes» en termes de liberté académique. «Il s’agit d’un précédent extrêmement dangereux pour l’avenir des universités et la production de connaissances critiques qui devraient être transmises aux étudiants et à la société en général.»
[Un certain nombre d’articles sur ce sujet a été publié sur l’entrée « Campus occupé: l’UNIL met fin au contrat d’un professeur” du 17.02.2025. L’affichage de la liste des articles nécessite un grand écran.]
- conflit israélo-palestinien
- liberté académique
- liberté d’expression
- rôle des scientifiques
- rôle des universités
5 Mar 2025
Donald Trump menace les universités «qui permettent des manifestations illégales»
«Tout financement fédéral cessera pour les collèges, écoles ou universités qui permettent des manifestations illégales», annonce Donald Trump sur son réseau social Truth Social. « Les agitateurs seront emprisonnés et/ou renvoyés définitivement dans leur pays d’origine », ajoute-t-il, tandis que «les étudiants américains seront définitivement exclus ou, selon leur crime, arrêtés. PAS DE MASQUES», écrit-il, selon MSN, «déterminé à bouleverser le système éducatif».
- conflit israélo-palestinien
- liberté académique
- liberté d’expression
- politique – Etats-Unis
- rôle des universités
26 Fév 2025
«Jeunesse muselée»
«Depuis les évacuations policières des militant·e·x·s propalestinien·ne·x·s de plusieurs campus romands, les étudiant·e·x·s dénoncent des outrages à leur liberté d’expression. […] Une exception dans le contexte des occupations d’universités du printemps 2024 : l’Université de Lausanne est la seule institution du pays à ne pas avoir eu recours à la police pour déloger les étudiant·e·x·s propalestinien·ne·x·s. Le cas lausannois est donc unique. Sur les autres campus romands, l’ambiance est pour le moins différente.»
4 Fév 2025
Les scientifiques débattent de la possibilité de fuir l’Amérique à cause de Trump – ou de risquer que leurs recherches soient censurées
«Ils utilisent la peur pour nous faire taire» : Deux scientifiques expert-es en changement climatiques expriment des stratégies différentes pour survivre au programme qualifié «anti-science» du président américain Donald Trump. Rose Abramoff, professeure assistante à l’Université de Maine, avait déjà constaté pendant la dernière présidence de Trump que les scientifiques s’autocensuraient. «C’est devenu une nécessité professionnelle. […] Nous, les chercheurs en général, faisions beaucoup d’obéissance anticipée».
Un fonctionnaire anonyme de l’agence pour la protection de l’environnement EPA, qui a demandé à rester anonyme, a fait l’expérience qu’une grande partie de leur travail a été «pratiquement bloquée» pendant les quatre années où Trump était au pouvoir. «Même si Trump, Musk, Kennedy et d’autres membres du camp MAGA se présentent comme des champions de la liberté d’expression, ce fonctionnaire a constaté un effet de refroidissement contre toute référence au changement climatique causé par l’industrie des combustibles fossiles.
«Nous avons dû parler du travail différemment », expliquent-ils. Personne n’a utilisé le mot «climat». Tout le monde s’est contenté de parler des résultats du travail sur le climat («climate work»), sans nécessairement nommer le climat tel qu’il est, si cela a un sens.» Rose Abramoff y ajoute: «Dans nos nouvelles propositions [de recherche], nous dirions par exemple «nous étudions la variabilité du climat» plutôt que «la science du climat» ou «la santé des sols» plutôt que «l’impact du climat sur le cycle du carbone dans le sol»».
16 Jan 2025
L’importance des valeurs démocratiques, piliers de notre institution et de notre société
Le recteur de l’Université de Lausanne Frédéric Herman écrit dans son blog «Notre engagement à l’UNIL est celui de promouvoir un savoir libre, éclairé et inclusif, un savoir qui contribue à bâtir une société plus ouverte, plus juste et plus respectueuse. Le fascisme, tel que décrit par Umberto Eco, représente tout ce que nous rejetons : la peur, la haine de la différence, l’autoritarisme, le refus de la critique et de la liberté d’expression. Face à cela, je souhaite réaffirmer en ce début 2025 notre attachement à des valeurs démocratiques et humaines, qui doivent impérativement rester les piliers de notre institution et de notre société.»
5 Déc 2024
«Précision de M. Joseph Daher»
Le 16 novembre 2024, un article paraissait dans le 24 heures concernant «un climat d’intimidation règn[ant] sur les campus» universitaires lausannois. Mentionné personnellement dans le papier à travers de nombreuses «inexactitudes», le professeur suisse et syrien Joseph Daher (professeur invité de l’UNIL et donnant également des cours à l’EPFL) a publié lundi une réaction à cet article.
Le professeur Joseph Daher écrit : «Demander l’application du Droit International et le respect des droits démocratiques fondamentaux reviendrait-il à décrédibiliser ma qualité d’enseignant? […] Depuis le début de mon enseignement à l’UNIL, je n’ai jamais reçu aucune plainte sur la qualité de mon travail. Mon expertise est reconnue en Suisse et au niveau international.» Il ajoute : «Plus généralement, cet article fait partie d’une campagne d’intimidation réelle et de diffamation portée par certains médias et journalistes contre toute personne, et y compris dans le milieu académique, dénonçant les violations continues des droits humains par l’État d’Israël et la guerre à caractère génocidaire contre la population palestinienne de Gaza […].» (24 heures / Joseph -Daher (X))
22 Nov 2024
«Appel contre la criminalisation des étudiant·es»
«Non aux atteintes à la liberté d’expression : pas de chasse aux sorcières, ni à l’Unil, ni à l’EPFL, ni ailleurs.» Tel est le titre de l’appel public lancé hier à Lausanne par des universitaires et leurs étudiant·es, soutenu·es par des personnalités politiques, syndicalistes et autres professionnels. Cet appel fait suite à l’ouverture de procédures par le Ministère public vaudois, après une plainte pénale initiée par l’UNIL concernant un rapport mentionnant des collaborations de chercheurs et de chercheuses affiliées à l’UNIL avec des institutions israéliennes.»
21 Nov 2024
«Ignazio Cassis annule sa venue à l’Université de Fribourg à cause d’une manifestation pro-palestinienne»
Mardi 19 novembre, le chef du DFAE Ignazio Cassis devait participer avec son homologue slovaque Juraj Blanar à une discussion publique à l’Université de Fribourg, intitulée «Perspective croisée entre la Suisse et la Slovaquie: un monde polarisé, enjeux et défis pour l’Etat de droit». Jugeant l’entretien «déplacé au regard des positionnements problématiques des deux interlocuteurs envers l’Etat de droit», la Coordination Etudiante pour la Palestine (CEP) de l’Université de Fribourg a appelé à manifester devant l’Aula durant la conférence-débat. Craignant pour la «sécurité des intervenants», les autorités fédérales ont préféré ordonner l’annulation de l’évènement.
21 Nov 2024
UniFR : Réactions face à l’annulation de la visite d’Ignazio Cassis
Suite à l’annulation de la visite d’Ignazio Cassis et de son homologue slovaque Juraj Blanar à l’Université de Fribourg mardi (19.11.24), le PLR a déclaré dans un communiqué que «[les manifestations pro-palestiniennes] ne compromettent pas seulement la liberté académique, mais portent également atteinte à notre réputation internationale». (La Liberté)
Un éditorial du Courrier rappelle au contraire que «le droit de manifester est un droit fondamental». Il dénonce également à son tour le manque de démocratie de la part du ministre slovaque, et la fuite du conseiller fédéral mis «face à ses contradictions». Le journal régit également au commentaire de la NZZ (20.11.24) «Jusqu’à quand peut-on tolérer qu’une frange radicalisée des étudiants impose sa loi à l’université et impose de quels sujets l’on peut débattre et avec qui», en affirmant que c’est bien le DFAE qui «est seul responsable de cette annulation».
- conflit israélo-palestinien
- liberté académique
- liberté d’expression
- politique – Suisse
- rôle des universités
3 Oct 2024
Université de Genève: «ne pas évacuer les idées qui heurtent»
Lorenzo Avellino, chercheur en postdoc à l’Université et ancien secrétaire de la Conférence universitaire des associations étudiantes (CUAE), regrette l’interdiction de la distribution de l’agenda de la CUAE, et le fait que la le rectorat a ouvert une procédure visant à suspendre, voire retirer, la reconnaissance à la Conférence universitaire des associations étudiantes (CUAE).
«Penser que le rectorat est en mesure de décider qui sont ses interlocuteurs relèverait d’une confusion des rôles qui se traduirait dans un appauvrissement certain de la démocratie interne à l’Université ainsi qu’une atteinte inacceptable à la liberté de réunion. La liberté académique est un exercice collectif dont les limites ne peuvent être que déterminées par la communauté qui s’en porte garante. Laisser penser qu’il revient aux autorités politiques ou judiciaires, voire à la police, d’établir ce qui peut être fait ou dit au sein de l’Université ne peut qu’ouvrir la voie à des dérives dangereuses qui vont inévitablement finir par restreindre notre liberté d’enseignement et de recherche.»
- conflit israélo-palestinien
- gestion de conflit
- liberté académique
- liberté d’expression
- rôle des universités
2 Oct 2024
Pétition pour le droit à la parole des étudiant-es déposée à Berne
Une pétition signée par plus de 3000 personnes demande aux autorités politiques et universitaires de faire en sorte que cesse la répression des étudiant-es. Les signataires regrettent des mesures «de plus en plus violentes à des fins d’intimidation». Le Courrier mentionne comme exemple la direction de l’EPFZ qui a déposé une quarantaine de plaintes «à l’encontre d’étudiant-es qui avaient eu le tort de manifester leur soutien à la Palestine» et un débat annulé, où les intervenant-es avaient été soupçonnés de préjugés anti-israéliens.
Par ailleurs, selon une étudiante interrogée, la mobilisation [contre la guerre au Gaza et au Liban] se poursuit aussi à l’UNIL, et des discussions [avec la direction] auraient lieu pour créer un comité d’éthique.
1 Oct 2024
«Censure» : L’EPFZ annule un cours sur des systèmes d’armes autonomes et l’IA
Le groupe Tech ETHics, créé en juin par des étudiant-es et employé-es de l’EPFZ, préoccupés par le manque de conscience au sein de la communauté des EPF quant à l’impact sociétal des technologies «que nous contribuons à développer». Il a organisé une conférence sur le développement de l’intelligence artificielle et des systèmes d’armes autonomes et leurs conséquences pour la science et la législation. Un représentant de l’université de Harvard et une représentante d’Amnesty International devaient prendre la parole. Mais la Direction de l’EPFZ a décidé d’annuler la conférence au dernier moment: «Les organisateurs ont tendance à avoir des préjugés politiques. Dans les liens figurant sur les affiches d’invitation, il apparaît clairement qu’il s’agit d’un groupe anti-israélien». Pratiquement au même moment, une manifestation des «Students for Palestine» était en outre annoncée sur la terrasse de l’école polytechnique. Le porte-parole de Tech ETHics se défend contre les accusations, notamment celles d’«anti-israélisme» («Antiisraelismus»)».
1 Oct 2024
Amnesty International questionne l’interdiction des manifestations estudiantines en Suisse
«Deux récents événements ont été purement et simplement interdits à l’École polytechnique fédérale de Zurich et à l’université de Genève sous prétexte d’un lien avec le conflit actuel en Israël et dans le Territoire palestinien occupé. Amnesty International questionne ces interdictions favorisées par les récentes prises de position du Conseil fédéral sur les manifestations estudiantines. L’organisation demande aux autorités et aux rectorats de s’engager en faveur du droit fondamental à la liberté d’expression sur les campus.»
25 Sep 2024
Genève : «Quand le rectorat utilise l’arme de la censure»
«Chercheur à l’université de Genève, Lorenzo Avellino déplore la réaction du rectorat de l’Unige d’interdire la diffusion de l’agenda édité par la CUAE (Conférence universitaire des associations d’étudiant·es).» L’objet contient des références propalestiniennes discutées dans l’agenda éditée par la CUAE (Conférence universitaire des associations étudiant-es).
Il regrette :«Alors que les étudiant·es sauvaient l’honneur de l’alma mater en soutenant qu’il n’est pas moralement acceptable que pour libérer 251 otages on massacre 40 000 personnes dont 16 000 enfants, la seule voix qui se levait du corps professoral suisse était celle défendant la «neutralité académique». […] [L]a plupart [des] enseignant·es se cachent derrière un concept des plus fumeux, confondu avec la neutralité axiologique, délibérément agité pour prévenir la possibilité même que, depuis les facultés, se lève une parole claire sur ce qui est en train de se passer au Moyen Orient. De cette manière on confond l’université avec un sommet diplomatique et le débat académique avec une médiation, trahissant ainsi la mission même de l’institution, qui est censée être celle de fournir, au travers d’un savoir spécialisé, les outils à la cité pour prendre des décisions à bon escient.»
- conflit israélo-palestinien
- engagement politique
- liberté académique
- liberté d’expression
- rôle des scientifiques
- rôle des universités
24 Sep 2024
«Gaza, agendas et liberté d’association : une lettre ouverte à la communauté universitaire et à la cité»
«Nous, chercheur-e-s, enseignant-e-s et membres du personnel de l’Université de Genève, prenons aujourd’hui la parole pour exprimer notre préoccupation face aux évènements récents qui ont mis notre Alma mater sous les feux des projecteurs. […]»
- conflit israélo-palestinien
- engagement politique
- liberté académique
- liberté d’expression
- rôle des scientifiques
- rôle des universités
24 Sep 2024
Une commission interparlementaire réprimande l’Université de Bâle pour la gestion des occupations pro-palestiniennes
En mai 2024, l’Université de Bâle a été occupée à plusieurs reprises par le groupe Unibas4palestine, qui demandait à l’institution de cesser toute collaboration avec les institutions israéliennes. Une commission de contrôle et de gestion interparlementaire de l’université félicite la direction de l’université d’avoir évité la violence et d’avoir maintenu en grande partie l’enseignement. En outre, la commission souligne de manière positive que le dialogue a été recherché avec les occupants, mais critiques aussi les ultimatums posés par la direction de l’université. (La direction de l’université avait donné aux occupants un délai pour quitter les lieux de leur propre initiative, un délai qui a été repoussé à plusieurs reprises.) «Il est clair», écrit la commission, «que la crédibilité de l’université est mise à mal lorsque des ultimatums sont posés sans qu’il y ait ensuite de conséquences immédiates». En ce qui concerne la mission scientifique de l’université, la commission constate que «selon le rectorat, l’université est un lieu de dialogue scientifiquement fondé et d’analyse sociopolitique, mais pas un lieu de débat politique».
23 Août 2024
Témoignages d’étudiant·es juifs·ves sur les manifestations pro-palestiniennes dans les universités allemandes
Trois étudiant-s juifs des universités de Duisbourg, Berlin et Hambourg racontent dans une interview leur lutte contre l’hostilité antisémite dans leurs universités, avec l’impression que la minorité antisémite peut décharger leur colère dans les universités et que la plupart des étudiant·es et des professeur·es ne montrent même plus un soupçon de résistance. Deux d’entre eux envisagent d’émigrer en Israël.