«L’année 2024 a marqué une étape décisive dans la transition écologique et sociale de l’Université de Lausanne, lui permettant de renforcer sa position de leader. Voici un tour d’horizon des faits marquants de l’année écoulée.»
5 Fév 2025
5 Fév 2025
«L’année 2024 a marqué une étape décisive dans la transition écologique et sociale de l’Université de Lausanne, lui permettant de renforcer sa position de leader. Voici un tour d’horizon des faits marquants de l’année écoulée.»
4 Fév 2025
«Ils utilisent la peur pour nous faire taire» : Deux scientifiques expert-es en changement climatiques expriment des stratégies différentes pour survivre au programme qualifié «anti-science» du président américain Donald Trump. Rose Abramoff, professeure assistante à l’Université de Maine, avait déjà constaté pendant la dernière présidence de Trump que les scientifiques s’autocensuraient. «C’est devenu une nécessité professionnelle. […] Nous, les chercheurs en général, faisions beaucoup d’obéissance anticipée».
Un fonctionnaire anonyme de l’agence pour la protection de l’environnement EPA, qui a demandé à rester anonyme, a fait l’expérience qu’une grande partie de leur travail a été «pratiquement bloquée» pendant les quatre années où Trump était au pouvoir. «Même si Trump, Musk, Kennedy et d’autres membres du camp MAGA se présentent comme des champions de la liberté d’expression, ce fonctionnaire a constaté un effet de refroidissement contre toute référence au changement climatique causé par l’industrie des combustibles fossiles.
«Nous avons dû parler du travail différemment », expliquent-ils. Personne n’a utilisé le mot «climat». Tout le monde s’est contenté de parler des résultats du travail sur le climat («climate work»), sans nécessairement nommer le climat tel qu’il est, si cela a un sens.» Rose Abramoff y ajoute: «Dans nos nouvelles propositions [de recherche], nous dirions par exemple «nous étudions la variabilité du climat» plutôt que «la science du climat» ou «la santé des sols» plutôt que «l’impact du climat sur le cycle du carbone dans le sol»».
24 Jan 2025
En octobre dernier, la députée Françoise Savoy interrogeait le bien-fondé du partenariat entre Holcim et l’Université de Fribourg, craignant notamment qu’une telle collaboration ne soit pas compatible avec les engagements de l’Université. Selon elle, Holcim fait partie des cent entreprises les plus polluantes de la planète, et fait l’objet de poursuites judiciaires. «Le Conseil d’Etat n’a pas son mot à dire sur la collaboration entre l’Université de Fribourg et le cimentier Holcim», a désormais répondu l’exécutif. «Le canton rappelle que l’institution dispose d’une personnalité juridique propre, ce qui la rend autonome dans la gestion de partenariats publics-privés, qu’elle régit selon des chartes et des directives internes.» (La Liberté) Le Conseil d’Etat soutient, de plus, que les fonds tiers, provenant d’entreprises privées comme Holcim, «constituent un pilier important» pour financer les universités. Cette collaboration avec Holcim aurait été faite «en respectant les dispositions applicables», et serait totalement compatible avec les engagements de l’UniFR, estime le Conseil d’Etat (FrApp).
20 Jan 2025
Dans le cadre de son plan climat, l’Etat de Vaud a présenté la semaine passée une nouvelle charte de restauration collective, qui a pour objectif de permettre de proposer une alimentation saine, locale et plus respectueuse de l’environnement. Les établissements concernés sont les cantines de la scolarité postobligatoire, des bâtiments administratifs, des hôpitaux et des prisons.
Le Conseil d’État souhaite également investir 3,5 millions de francs dans la restauration collective, afin de réduire son impact d’émissions CO2. Il le ferait par le biais du Plan climat (2,66 millions) et du Département de la formation (855’000 fr). «Ce crédit, qui doit encore être validé par le Grand Conseil, vise notamment à former des cuisiniers, coacher les établissements et mener des audits.» (RTS) Le Canton aimerait ensuite que les mesures mises en place se propagent à l’Université, dans les EMS et à l’école obligatoire. Cela permettrait de passer de 4 millions de repas concernés à 18 millions. Est-ce que le prix des assiettes augmenterait ? «Non, le CHUV le fait déjà et y arrive. Nous devons vraiment former les gens à cela!» répond Valérie Dittli. (24 heures)
17 Déc 2024
«A-t-on le droit, lorsqu’on est scientifique, de s’engager dans le débat public ? A cette question devenue cruciale pour un nombre croissant de chercheurs, Sortir des labos pour défendre le vivant (Seuil, 72 pages, 4,90 euros), rédigé par une dizaine de membres du collectif Scientifiques en rébellion, apporte une réponse engagée, mais aussi argumentée. L’organisation, qui regroupe quelque 500 chercheurs de divers disciplines, alerte depuis 2020 sur l’urgence à lutter contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité.»
17 Déc 2024
Grâce à un soutien de deux millions de francs de la société coopérative la Mobilière, l’Université de Berne ouvre une nouvelle chaire de recherche alliant médecine préventive et sciences climatiques. Cette chaire, financée pour une durée initiale de 5 ans, s’interrogera sur les conséquences climatiques et la santé publique dans les espaces habités. Son but sera de définir de nouvelles stratégies de prévention et d’adaptation. «Grâce à l’approche interdisciplinaire à l’interface de la médecine préventive et des sciences climatiques, cette recherche est unique en Suisse», annonce la rectrice de l’Université de Berne Virginia Richter.
12 Déc 2024
Dans le cadre d’un travail bénévole, des étudiant·es de la HSG (Université de Saint-Gall) de l’association Student Impact soutiennent des entreprises dans leur transformation durable. Comme la technologie joue un rôle de plus en plus important dans ce processus, les étudiant·s de la HSG s’associent désormais à des étudiant·s de l’ETH.
Des divers alumni Student Impact, qui sont dans la vie active, forment en outre les membres actuels dans le cadre d’un programme de mentorat interne. Cela comprend également une table ronde sur la carrière, au cours de laquelle les ancien·nes étudiant·es parlent de leurs expériences dans le monde du travail.
3 Déc 2024
Rahim Somani,vice-président, de l’université du Nord de la Colombie-Britannique, au Canada, avance : «Pour être des agents influents au sein de leurs communautés, les universités doivent passer de modèles traditionnels à une approche contemporaine et agile qui met l’accent sur la flexibilité, la réactivité et l’adaptabilité. Cette nouvelle génération d’universités doit favoriser le dynamisme et l’innovation au-delà des murs de l’université, dans le cadre de partenariats communautaires et de progrès sociétaux.»
Face aux quatre révolutions intersectionnelles – le climat, la démographie, la technologie et la géopolitique – et les implications profondes de chaque révolution, individuellement et collectivement, les établissements d’enseignement supérieur seraient poussés à s’adapter, à repenser et à diriger.
3 Déc 2024
«Les climatologues inspireraient légèrement moins de confiance que les spécialistes d’autres disciplines scientifiques, relève une étude internationale en prépublication. Ses auteurs soulignent l’effet de campagnes visant à saper les discours pro-climat et établissent un lien avec une orientation politique à droite. […] Par ailleurs, « des recherches antérieures ont montré que le conservatisme est associé à une plus grande confiance envers les scientifiques dans les disciplines qui favorisent la production économique (comme les sciences industrielles ou agricoles), mais à une moindre confiance dans des domaines plus politisés, comme la climatologie ou l’océanographie qui étudient les impacts de la production économique sur l’environnement ».»
31 Oct 2024
«Le Conseil suisse de la science (CSS) est l’organe consultatif du Conseil fédéral pour les questions relevant de la politique de la formation, de la recherche et de l’innovation. Dans son programme de travail pour les années 2024–2027, le Conseil esquisse ses axes thématiques essentiels. Des questions relatives à l’intelligence artificielle, aux hautes écoles, au changement climatique et aux bibliothèques de recherche y sont traitées. En parallèle, le CSS conduit plusieurs évaluations.»
17 Oct 2024
«Quel rôle joue une faculté de médecine face aux défis sociétaux ? Comment la formation médicale peut-elle contribuer à répondre aux enjeux auxquels fait face le système de santé ? Réponses du Pr Antoine Geissbühler, doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Genève.»
9 Oct 2024
Depuis la fin septembre l’UNIGE propose des ateliers de conseils et techniques liés à l’arboriculture, la viticulture ou encore le maraîchage. Ces activités sont nées d’un projet d’étudiant·es en master à l’Institut des sciences de l’environnement. Pour un cocréateur des ateliers «il y a un effet de mode et un côté militant», «nous voulons susciter une réflexion, pour opérer des choix en matière de consommation». AgriGenève salue l’initiative. Mais la faîtière des agriculteurs précise toutefois qu’il s’agit d’un modèle particulier d’agriculture «qui constitue une offre complémentaire». En effet, ce mode d’exploitation ne pourrait pas constituer un objectif prioritaire: «son rendement reste faible, alors que l’on doit maintenir le taux actuel d’auto-approvisionnement pour nourrir la population», précise la directrice d’AgriGenève.
7 Oct 2024
Le Matin Dimanche donne la parole à Martin Vetterli, futur ex-président de l’EPFL, le temps d’une interview. Pour le scientifique, les investissements dans l’éducation devraient être «assurés» par le politique, car pour lui «la gratuité et la qualité de la formation sont à l’origine de la prospérité de la Suisse». Il plaide donc pour un «un grand débat national sur le financement de l’école publique».
Quant au futur de l’EPFL, Martin Vetterli explique que les domaines de recherches privilégiés pour ces prochaines années sont : les sciences de l’environnement «soit tout ce qui a trait aux solutions technologiques pour limiter le réchauffement climatique», les interfaces entre les sciences de la vie et l’ingénierie, les sciences fondamentales, ainsi que l’IA. Pour le scientifique, ce qui distingue la contribution humaine de celle d’une intelligence artificielle, c’est l’originalité.
2 Oct 2024
Le CERN célèbre ses 70 ans d’existence, une occasion pour l’institution de fêter ses découvertes passées et promouvoir ses projets futurs, dont l’ambitieux Futur collisionneur circulaire (FCC).
Ce projet rencontre une forte résistance locale en vue de son empreinte écologique. La Liberté a interviewé Jean-Bernard Billeter, ingénieur EPFZ et responsable des thématiques liées au futur collisionneur à l’association Noé21, qui estime que le CERN n’est «plus en phase avec les réalités du XXl e siècle.»
26 Sep 2024
«L’Université de Berne adapte sa stratégie climatique. Au lieu d’être sur le plan comptable considérée comme climatiquement neutre d’ici 2025 grâce à l’achat de grandes quantités de certificats de compensation, elle élabore dans le cadre d’un processus participatif une feuille de route à long terme sur la neutralité climatique en 2030, qui met davantage l’accent sur les mesures de réduction et les approches innovantes. […]
Malgré cette priorité mise sur les mesures de réduction, les émissions de gaz à effet de serre resteront inévitables dans un avenir prévisible. L’Université de Berne veut compenser ces émissions en contribuant positivement à la protection climatique. Pour cela, elle suit deux voies : les émissions restantes des voyages en avion doivent continuer à être compensées par l’achat de certificats. […] D’autre part, le projet de feuille de route sur la neutralité climatique en 2030 vise également à mettre en œuvre de nouvelles possibilités alternatives d’engagement en faveur du climat, ceci principalement dans le propre domaine d’action des membres de l’université et avec des partenariats avec des acteurs sociaux, politiques et économiques. Il peut s’agir par exemple de projets et de recherches visant à réduire les émissions de CO2, d’investissements dans de nouvelles technologies ou de projets d’adaptation au changement climatique»
10 Sep 2024
Aujourd’hui, les acteurs de l’industrie automobile (importateurs, associations professionnelles et fournisseurs) luttent de manière isolée. Selon les recherches de la NZZ, le lobby de l’automobile suisse travaille sur une fusion et prévoit des mesures qui devraient faire parler de lui, notamment le financement des chaires de transport dans les hautes écoles suisses. Il s’inspire des banques, qui font de même depuis plusieurs années déjà. A l’avenir, des chaires entières devraient être payées par des acteurs de l’économie automobile. «La recherche resterait indépendante, mais les bailleurs de fonds auraient leur mot à dire dans le choix du personnel. Un premier contrat est actuellement prêt à être signé.»
10 Sep 2024
«Nouveauté de cette rentrée, les étudiantes et étudiants de l’EPFL devront suivre dès la 1ère année un cours obligatoire sur la durabilité qui débutera au semestre de printemps. En parallèle, le cours Master «comment enseigner la durabilité» démarre cet automne. Une manière d’avoir à son échelle un impact concret et immédiat.»
29 Août 2024
swissuniversities a publié un «papier de position» en faveur du renforcement de la culture de la durabilité dans les hautes écoles suisses.
26 Août 2024
«Plus de 100 chercheurs expriment leur inquiétude sur la situation de la biodiversité en Suisse. Pour eux, des mesures «rapides et efficaces» sont nécessaires pour renforcer sa protection. Le peuple vote le 22 septembre sur l’initiative pour la biodiversité.»
Selon la NZZ am Sonntag, les signataires ne souhaitent pas que la communication soit considérée comme recommandation de vote. «Les débats sur le climat et le programme Corona l’ont montré : Lorsque la science s’implique directement dans le processus politique, les choses deviennent très délicates.»
26 Juin 2024
«La Direction de l’UNIL vient de publier CAP2037, une stratégie qui a pour but de diminuer les impacts sur l’environnement de l’Université afin de s’aligner sur la trajectoire définie par l’Accord de Paris et le respect des limites planétaires. Benoît Frund, vice-recteur Transition écologique et campus, […] parle de ce nouveau cap et de l’élan collectif qu’il implique».