10 Mai 2024
Thème: conflit israélo-palestinien
10 Mai 2024
Suite à une altercation la nuit de mercredi à jeudi, l’occupation des étudiants pro-palestiniens à l’UNIGE se poursuit
« Les étudiants pro-palestiniens installés à l’Université de Genève ont décidé de poursuivre leur mobilisation jeudi soir, malgré la demande de l’institution qu’ils quittent les locaux après 22 heures, à la suite d’une nuit agitée.»
«Une altercation s’est produite dans la nuit de mercredi à jeudi à l’Université de Genève, en pleine mobilisation étudiante pro-palestinienne. Deux femmes et un homme se sont introduits dans le bâtiment et ont décroché des banderoles, avant d’être confrontés par les étudiants puis expulsés par la sécurité».
9 Mai 2024
La courte occupation de l’EPFZ
L’EPFZ a porté plainte contre 28 personnes pro-palestiniennes avaient fait un sit-in dans le hall de l’institution. Le jour même, la manifestation pacifique a été dispersé par un important dispositif de la police municipale de Zurich.
8 Mai 2024
Déclaration sur les actions actuelles dans les hautes écoles en rapport avec le conflit Hamas – Israël
«Les hautes écoles suisses s’engagent pour la liberté de la recherche et de l’enseignement. Cela implique un discours scientifique ouvert et un échange d’opinions respectueux. Au vu de l’évolution de la situation au sein de certaines hautes écoles suisses, nous tenons à nous positionner sur 3 points essentiels :
- Premièrement, la tentative d’instrumentalisation à des fins politiques d’une institution n’offre pas les conditions de base d’un dialogue constructif.
- Deuxièmement, le maintien du dialogue académique est essentiel. Les hautes écoles ne peuvent pas accepter d’exclure des personnes ou des institutions qui font partie de la communauté académique.
- Troisièmement, les hautes écoles ne sont pas des acteurs politiques. Les hautes écoles ont pour mandat de remplir des missions académiques de recherche et d’enseignement. »
8 Mai 2024
«Il y a le danger que les étudiant-es se fassent instrumentaliser»
Par rapport aux manifestations pro-palestiniennes dans les universités suisses, Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, avance que sa plus grande crainte est que les étudiant-es se fassent instrumentaliser. «Au début, seuls des étudiants ont manifesté à Lausanne. Mais entre-temps, d’autres se sont joints à eux. Je ne sais pas d’où, si c’est d’autres universités ou d’autres mouvements.» Cela compliquerait le travail pour les universités, et «[…] pourquoi un recteur doit-il négocier avec des personnes extérieures à l’université ? Une université n’est pas un parti politique avec lequel on peut négocier sa position.» Par ailleurs, elle craint une collision entre des différentes mouvements. «Notre rôle est académique, de réflexion et de compréhension – et non politique. Cela vaut aussi pour les professeurs.»
8 Mai 2024
La mobilisation pro-palestinienne se poursuit à l’UNIGE en attendant une rencontre avec le rectorat
«A Genève, l’occupation du hall principal du bâtiment Uni Mail par des étudiants pro-palestiniens, entamée mardi, se poursuivait mercredi. L’action reste pour l’instant « tolérée » malgré son caractère « illicite », note le médiateur désigné par l’UNIGE, Frédéric Esposito. Mercredi après-midi, une rencontre est prévue entre des représentants du mouvement et le rectorat.»
8 Mai 2024
Revue de presse du 08.05.2024 sur les manifestations pro-palestiniennes à l’UNIL
7 Mai 2024
Les députés vaudois réagissent à l’occupation des hautes écoles
«Les mobilisations étudiantes de l’UNIL et de l’EPFL suscitent le débat au Grand Conseil. L’événement soulève des questions sur la neutralité et le rôle de l’université.»
7 Mai 2024
Recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem : «La liberté académique n’est pas atteinte»
Le recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem parle dans une interview du succès des programmes pour favoriser les échanges entre les étudiant-es israéliens juives et arabes israéliens (17% des étudiant-es). 7000 étudiant-es avaient été appelés à l’armée. Le recteur affirme qu’il n’a pas eu vent d’un seul conflit [entre entre israéliens juifs et israéliens arabes].
Il est convaincu que la liberté académique n’est pas atteinte et évoque une commission disciplinaire qui a examiné des plaintes par rapport à des propos tenus par des étudiant-es sur la guerre.
7 Mai 2024
Après l’UNIL, la mobilisation pro-palestinienne s’étend à d’autres universités suisses
«Après l’Université de Lausanne, le campus voisin de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne fait à son tour l’objet d’une mobilisation pro-palestinienne mardi. La direction a fait bloquer l’accès aux bâtiments. Des étudiants de l’Université de Genève sont aussi entrés dans le mouvement, alors que la police est intervenue à l’EPFZ pour les évacuer.»
7 Mai 2024
Revue de presse du 07.05.2024 sur les manifestations pro-palestiniennes à l’UNIL
3 Mai 2024
La police évacue les militants pro-palestiniens à Sciences Po Paris
«Les forces de l’ordre ont évacué vendredi les militants pro-palestiniens qui occupaient le bâtiment de Sciences Po Paris depuis la veille. L’établissement universitaire et ses campus restent l’épicentre en France de la mobilisation en faveur des Palestiniens. […] Depuis le début de la matinée, la rue était bloquée par les forces de l’ordre. « Une réponse disproportionnée et sécuritaire », ont estimé deux étudiantes du Comité Palestine, qui regrettent par ailleurs l’absence d’«aide médicale» auprès des sept étudiants ayant entamé la veille une grève de la faim.»
3 Mai 2024
«Le monde universitaire nous a totalement abandonnés»
Alors que les manifestations pro-Gaza se multiplient sur les campus aux Etats-Unis et en Europe, les étudiants et les professeurs de l’Etat hébreu se sentent de plus en plus isolés et incompris.
««Nos pairs devraient nous soutenir, nous aider à porter un discours et un débat critique sur ce que fait Israël, mais de façon apaisée. Or, on ne voit que cette minorité extrême et bruyante, surexposée dans les médias», déplore la professeure [Laura Wharton] de sciences politiques.» […] A Jérusalem, Omer Vinokur, étudiant en psychologie et humanités à l’Université hébraïque qui se présente comme un activiste pro-paix et pro-palestinien, regrette surtout que ces manifestations n’aient justement pas pour «principal objectif de prôner la paix». Il raconte «sa frustration et sa colère», face à ceux qui préfèrent «glorifier la résistance armée palestinienne».»
3 Mai 2024
«Nous voulons maintenir le dialogue et nous assurer que le campus reste sécurisé», affirme le recteur de l’UNIL
«Des étudiants pro-palestiniens occupent depuis jeudi un bâtiment de l’Université de Lausanne, autorisés à rester sur place par le recteur de l’UNIL, Frédéric Herman. Dans La Matinale de la RTS, ce dernier a répété qu’il souhaitait maintenir le dialogue et garder le campus sécurisé.»
3 Mai 2024
Un professeur suisse prend position sur le mouvement étudiant contre la guerre à Gaza
Reinhard Schulze, islamiste et professeur émérite de l’Université de Berne, est convaincu qu’un combat culturel s’est développé dans les universités américaines, qui détermine de plus en plus les travaux scientifiques spécialisés et qui affecte également les réseaux universitaires. «Les associations professionnelles se sentent obligées de prendre parti sur le plan politique et invoquent parfois même des justifications tirées de leur canon de recherche», explique-t’il. «Cela a pour conséquence que des approches tout à fait fructueuses d’un point de vue scientifique, même dans le domaine des études postcoloniales, apparaissent soudain chargées et sont coincées dans le schéma polarisé. Cette guerre culturelle empêche le progrès dans les sciences humaines et sociales».
3 Mai 2024
«Les manifs étudiantes et leurs conséquences imprévues sur la conquête de la Maison-Blanche»
«Comme les manifestations étudiantes contre la guerre du Vietnam ont favorisé l’élection de Nixon en 1968, celles pro-palestiniennes d’aujourd’hui pourraient profiter à Donald Trump, écrit le politologue Daniel Warner»
3 Mai 2024
Des activistes pro-palestiniens ont été autorisés à occuper le hall de Géopolis jusqu’à lundi
«Une cinquantaine d’activistes se sont installés jeudi soir dans le hall du bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne. Ils et elles exigent notamment un boycott académique des institutions israéliennes. Après négociations avec le rectorat, le groupe a été autorisé à occuper les locaux jusqu’à lundi.» Il exige «un cessez-le-feu immédiat et permanent» à Gaza, mais aussi que la haute école vaudoise cesse toute relation académique avec Israël.» D’ailleurs, l’Association Palestine, demande également une politique proactive d’accueil et de soutien vers les étudiant-es et scientifiques palestiniens, semblable à celle mise en place en faveur des Ukrainien-nes. L’occupation devrait durer jusqu’à lundi.
2 Mai 2024
A UCLA, le calme après la tempête
Au lendemain des violences qui ont éclaté entre manifestants pro-palestiniens et contre-manifestants des arrestations par la police à l’Université de Californie à Los Angeles, l’établissement a annulé tous les cours, laissant étudiant-es et professeur-es dans l’inconnu.
Selon le journaliste Stéphane Bussard, les manifestants dénoncent non seulement «les massacres commis par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 mais aussi la catastrophe humanitaire et les nombreux civils décimés à Gaza par l’armée israélienne. […] Les manifestants des campus s’érigent en fait contre des automatismes qui ont longtemps prévalu outre-Atlantique, Israël ayant pris une importance démesurée sur la scène politique américaine depuis des décennies au détriment d’une cause palestinienne inexistante.»
2 Mai 2024
«Universités suisses et manifestations pro-palestiniennes: interview d’Olivier Fillieule»
Suite à des centaines d’attestations sur les campus américains hier, le Professeur de l’Université de Lausanne et spécialiste de la sociologie des mouvements sociaux, Olivier Fillieule, n’est pas surpris par cette radicalité observée au sujet des protestations pro-palestiniens sur les campus américains; pour deux raisons : premièrement, il explique que «on a du mal à imaginer que les universités regardent ailleurs [pendant qu’il se produit un conflit] extrêmement violent». Deuxièmement, il évoque les traces qu’ont laissé les mobilisations des années 60 autour de la guerre du Vietnam sur les étudiant·es américain·es dans le mémoire collectif («c’est très motivant»). Le Professeur Fillieule mentionne également la dimension du contexte financier des universités américaines, en grand nombre privées et dépendantes de fonds externes, ce qui motive les étudiant·es à entamer des actions plus concrètes comme des demandes de désinvestissement et d’arrêter les collaboration avec des universités ou l’armée israéliennes. En outre, pour expliquer les protestations dans les campus américains et français, le Professeur Fillieule évoque également le fait que ces deux pays sont en période électorale. En comparaison, les mobilisations en Suisse sont moins prononcées, peut-être en raison de l’absence de «tradition de lutte» ou de l’influence moindre des partis politiques.
Sollicité sur le fait que sur les campus universitaires suisses, beaucoup de mobilisations n’ont pas été autorisées, le Professeur donne un avis personnel concernant l’interdiction de ces mobilisations : «tout dépend de ce qu’on interdit : en gros la règle qui prévalait aux États-Unis […] c’est que tant qu’il y a des occupations qui se déroulent sur un espace qui n’est pas un espace d’enseignement (les pelouses, les les cafétérias, et cetera), donc tant qu’on ne met pas d’obstacle à ce qu’est la mission de l’université (enseigner, délivrer des savoirs, faire de la recherche) alors c’était toléré. Et il me semble que c’était une une manière de faire très raisonnable.»
Le Professeur Fillieule aborde ensuite la question de la gestion des mobilisations par les autorités universitaires en soulignant la difficulté de gérér des injonctions contradictoires : d’un côté les universités sont obligées de maintenir l’ordre public sur le campus et de protéger les étudiant·es, d’autre part les universités ont également la mission de promouvoir toute forme de débat, y compris ceux qui sont plus contradictoires : «[F]ace à ces deux injonctions l’Université de Lausanne a fait le choix […] [de] à la fois [mettre] un certain nombre d’obstacles à des initiatives pro-palestiniennes en essayant de les freiner, et en même temps [l’UNIL] essaie, mais à mon avis pas assez, d’organiser un débat.»
- conflit israélo-palestinien
- direction des hautes écoles
- liberté d’expression
- politique – Etats-Unis
- politique – Suisse
- rôle des universités
- sécurité
1 Mai 2024
Les manifestations pro-israéliennes sur les campus américains
«Des affrontements ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi, en marge d’un rassemblement pro-palestinien sur le campus de l’Université UCLA, à Los Angeles. À New York, la police est intervenue manu militari à l’université Columbia pour déloger les manifestants qui se barricadaient dans un bâtiment depuis la nuit précédente.» (RTS)
Pendant que l’université Columbia devait avoir recours à la force pour évacuer ses manifestants, celle de Brown, au nord-est du pays, est parvenue à trouver un accord avec ses étudiants pro-palestiniens. Le premier du genre dans la crise qui secoue le monde estudiantin américain. Les étudiant-es avaient demandé un désinvestissement de la dotation («endowment») des «entreprises qui permettent et profitent du génocide à Gaza ». (Watson)