La Liberté relate trois témoignages d’étudiant·e·s ayant vécu un burn-out pour diverses raisons, dont l’engagement militant.
23 Déc 2019
23 Déc 2019
La Liberté relate trois témoignages d’étudiant·e·s ayant vécu un burn-out pour diverses raisons, dont l’engagement militant.
21 Nov 2019
Selon un récent sondage, le corps intermédiaire de l’Université de Saint-Gall (HSG) souhaite plus d’influence sur les décisions dans l’université et des meilleures conditions de travail. Actuellement, le corps intermédiaire est représenté par 8 personnes au Sénat, contre environ 100 professeur-e-s. Le gouvernement cantonal estime que, en comparaison avec d’autres universités, la position du corps intermédiaire serait «en principe bien». Ceci se refléterait par le fait que beaucoup de maîtres d’enseignement («Dozenten») ont choisi de rester à la HSG, même qu’ils ont eu des opportunités à l’étranger. Le gouvernement n’a pas répondu aux questions concernant les grandes disparités salariales à l’intérieur du corps intermédiaire et n’a pas réagi au sondage des doctorant-e-s sur leurs conditions de travail.
18 Nov 2019
La controverse autour du Conseiller fédéral Guy Parmelin et les EPF met en lumière la relation sensible entre politique(s) et la science. Dans une vidéo, Guy Parmelin s’était défendu des accusations de censure. Cependant, il a lancé un débat en résumant les objectifs partagés avec la communauté scientifique: «L’indépendance de la science et sa neutralité politique».
Le Conseiller national du PLR Christian Wasserfallen dit: «Quand les scientifiques prennent la parole, je m’attends à ce qu’ils argumentent avec des faits scientifiques». En tant que citoyen-ne-s («Privatpersonen»), ils peuvent faire des déclarations, mais pas avec la casquette scientifique.
Janet Hering, cheffe de l’Institut EPF Eawag, estime qu’un scientifique pourrait écrire en tant que scientifique et citoyen-ne-s, tant qu’ils ou elles ne s’expriment pas au nom de l’institution. Le nouveau président de l’EPFZ Joël Mesot va dans la même direction. Son prédécesseur Lino Guzella aurait encore demandé aux chercheur-e-s de communiquer prudemment («zurückhaltend») sur la sortie nucléaire.
Reto Knutti, climatologue à l’EPFZ, estime que le débat public est devenu plus difficile, mais nécessaire : «Faits, interprétations, contexte et actions sont souvent mélangés.» Cependant, les scientifiques seraient seulement crédibles s’ils se prononcent sur leurs domaines de compétences respectives.
14 Nov 2019
Un récent sondage de 6’000 doctorant-e-s du monde entier et de différents domaines scientifiques révèle «des frustrations profondes et généralisées à l’égard de la formation, de l’équilibre travail-vie personnelle, des incidents d’intimidation et de harcèlement et des perspectives d’emploi floues. Une question sur la santé mentale – posée pour la première fois à tous les répondants – a mis en lumière certains des effets les plus troublants de l’enseignement supérieur. Plus du tiers des répondants (36 %) ont dit qu’ils avaient demandé de l’aide pour traiter l’anxiété ou la dépression causée par leurs études doctorales. En 2017, c’étaient 29%, et, comme le dit l’éditorial de Nature: «Les choses semblent empirer». Il continue: «La solution à cette crise naissante ne réside pas seulement dans le fait que les établissements fassent davantage pour offrir un soutien en santé mentale sur le campus et plus de formation aux superviseurs – aussi essentielles que soient ces mesures. Il s’agit aussi de reconnaître que la mauvaise santé mentale est, du moins en partie, la conséquence d’une trop grande importance accordée à la mesure du rendement – une chose dont les bailleurs de fonds, les établissements universitaires, les revues et les éditeurs doivent tous prendre la responsabilité.»
11 Nov 2019
Il y a un an, une doctorante de l’Université de Bâle, a accusé son directeur de thèse de harcèlement sexuel. Depuis, l’Alma mater a modifié le «règlement sur la protection de harcèlement sexuel». Entretemps, la doctorante a démissionné et le directeur de thèse travaille à nouveau.
À présent, la doctorante revendique dans son blog que le professeur lui paye un dédommagement, qu’il fasse une thérapie et que l’université fasse un travail de sensibilisation sur les «situations à risque» lors des voyages à l’étranger. Ces revendications ont été reprises par le groupe «Empört Euch» («indignez-vous»), qui a organisé un débat public sur des mesures contre le harcèlement. L’université va encore remanier son règlement et prévoit également la mise en place d’un code de conduite et un cours en ligne obligatoire pour toute collaborateur-rice de l’université.
6 Nov 2019
11’000 scientifiques, dont 300 suisses, ont déclaré l’état d’urgence pour agir contre le réchauffement climatique. « Les scientifiques ont le devoir moral d’avertir l’humanité des plus grands dangers « , déclare Thomas Newsome, l’un des auteurs et spécialistes de l’environnement de l’Université de Sydney.
Les chercheurs signataires sont ne sont pas des climatologues, mais des écologistes et des biologistes dont le travail et la recherche sont directement affectés par les effets du changement climatique.
5 Nov 2019
Suite à une lettre de soutien d’un certain nombre de chercheur-e-s au mouvement Extinction Rebellion, qui lutte contre le réchauffement climatique, Jacques Dubochet, Prix Nobel de Chimie et signataire, était particulièrement dans la ligne de mire des critiques. Comme l’éditorial du Matin Dimanche le résume, «manque de rigueur scientifique, absence de respect des institutions, appel à la désobéissance civile, tout lui est rapproché au motif – visiblement aggravant – d’avoir été un chercheur payé par l’État. Donc, devant se soumettre à l’injonction: tais-toi et retourne au labo.» La rédactrice en chef Ariane Dayer le défend et avance: «Jacques Dubochet redonne du lustre au profil du chercheur citoyen. […] Aux crispés qui verrouillent le discours dans la technicité, on préféra toujours les savants qui ont l’humanité de parler notre langage.»
1 Nov 2019
La lettre de soutien envoyée par des académiciens, dont Jacques Dubochet, à Extinction Rebellion irrite une partie de la classe politique. Cette immixtion dans la chose publique risque «de desservir la cause qu’ils croient défendre», confie ainsi la Vert’libérale Isabelle Chevalley.» Par ailleurs le climatologue Reto Knutti de l’EPFZ juge qu’il est aux scientifiques de présenter des faits, et non d’appeler à la rébellion.
Le point central du débat s’articule autour de la notion de désobéissance civile, qui entretient des liens flous avec les champs de la morale et de la loi.
16 Oct 2019
Interviewé par la RTS, Antonio Loprieno, Président des Académies suisses des sciences et Professeur d’égyptologie à l’Université de Bâle, revient sur sa position concernant la titularisation. Il estime qu’il faudrait réattribuer les privilèges dans le monde académique, car les jeunes chercheur-e-s seraient trop souvent engagé-e-s de manière précaire, pendant que les professeur-e-s profiteraient des postes à vie. Il faudrait plutôt ouvrir la possibilité d’avoir à tous les niveaux de l’échelle académique des postes titulaires et des postes provisoires. Cela dit, il ne s’agirait pas de mettre à la rue les professeur-e-s qui sont déjà titularisé-e-s.
2 Oct 2019
Sur les ondes d' »On en parle », Verity Elston, Responsable conseils en carrière doctorat et postdoctorat à lʹUNIL, s’exprime entre autres sur l’évolution de la carrière académique et la difficulté d’obtenir un poste académique après un doctorat due à la concurrence accrue et, en fonction du domaine, la nécessité de partir à l’étranger pendant un postdoc.
30 Sep 2019
Antonio Loprieno, Président de l’Académie suisse des sciences, aimerait qu’il soit plus simple de licencier des professeur-e-s: «Une certaine flexibilité dans les relations de travail avec les professeur-e-s serait bénéfique pour la qualité et permettrait de corriger des inconvénients.» Suite à un cas de mobbying et d’abus de pouvoir, l’ETH a récemment, pour la première fois, licencié une professeure d’astronomie, mais cette dernière fait recours à cette décision. La difficulté de résilier s’est également manifesté à l’Université de Zurich qui voulait licencier le Conseiller UDC Christoph Mörgeli. La question de licenciement se discute également à la Conférence des Hautes écoles suisses swissuniversities, qui travaille sur une prise de position.
Cela dit, la préoccupation d’Antonio Loprieno n’est pas de pouvoir résilier le contrat en cas de méconduite, mais plutôt pour augmenter la perméabilité du système académique suisse afin de rester flexible par rapport aux besoins de la société. Cet argument est mal reçu parmi les enseignant-e-s d’université.
23 Sep 2019
Les Hautes écoles suisses attirent de plus en plus souvent des étudiant-e-s en reconversion. Ces personnes sont souvent admises sur dossier, car elles n’ont pas suivi le cursus traditionnel. Ces étudiant-e-s sont en moyenne un peu plus agé-e-s, souvent un peu plus motivé-e-s, avec un taux de succès un peu plus élevé.
19 Sep 2019
Selon un sondage d’étudiant-e-s et doctorant-e-s à l’Université de Saint-Gall, la plupart des doctorant-e-s sont content-e-s d’avoir opté pour un doctorat à la HSG. Cependant, un quart des personnes sondées indiquent qu’elles ne sont pas contentes des conditions de travail à cause des trop grandes charges de travail et un trop bas salaire. Beaucoup indiquent que leurs supérieurs abusent de leur pouvoir. Ils s’agit tout d’abord du fait que les professeur-e-s se mettent co-auteur sans avoir contribué de façon significative. 19 pourcent des doctorant-e-s voient cela comme un problème. Il est attendu de 14% des doctorant-e-s qu’ils ou elles travaillent le week-end. Entretemps, l’Université a introduit un règlement sur les co-auteur-e-s .
13 Sep 2019
Suite à deux cas de harcèlement sexuel qui ont été rendu public depuis l’hiver passé, l’Université de Bâle a pris des mesures. Le porte-parole de l’alma mater, Matthias Geering, admet que dans le premier cas, la doctorante concernée ne savait pas à qui s’adresser: «Nous avons remarqué que nous avons laissé la personne affectée un peu seule.» Une commission d’experts sur la lutte contre le harcèlement sexuel a donc été crée, ainsi qu’un poste de «coordonnatrice pour l’intégrité personnelle».
5 Août 2019
À l’EPFL, les étudiant·e·s seront encadré·e·s par des dons privés, et ce, sans subir de pressions. Ainsi, les étudiant·e·s résidant en Suisse et compris dans le «top 2%» du niveau Bachelor, bénéficieront chaque année de 40 bourses de 10’000 francs sur trois ans. Au niveau du Master, il s’agit de 80 enveloppes de 24’000 francs pour les projets sur un an et demi, et de 32’000 francs pour ceux sur deux ans.
Les dons privés représentent 8.9% du budget total de l’EPFL. Les donateur·trice·s tel que Thierry Lombard, Vice-président du Conseil d’administration chez Landolt & Cie, soutiennent le financement privé pour mieux encadrer les étudiant·e·s. D’après lui, «Il est normal que des fonds privés viennent aider des boursiers suisses et étrangers. Aux États-Unis, c’est un procédé courant pour les universités. En Suisse, cela existe, mais c’est beaucoup moins utilisé (..) Nous devons maintenant convaincre des donateurs prêts à investir dans les talents de demain qui travaillent aujourd’hui sur des projets d’excellence.»
22 Juil 2019
En 2018, d’après le rapport annuel du centre de l’Université de Zurich (UZH) ainsi que de l’EPFZ, un total de 1765 étudiant·e·s ont pris contact avec le dispositif de psychologues mis à disposition. Cela revient à 20% de plus par rapport à l’année précédente.
Il s’agirait d’un véritable fléau en expansion qui touche tant le monde du travail, que celui universitaire. En effet, l’Université de Bâle (UNIBAS) et l’Université de Saint-Gall (HSG) sont également touchés par l’augmentation des demandes de soutien psychologique.
D’après Fatljume Halili, Présidente de l’association Mind-Map, «L’université est un environnement où il y a une énorme pression. Le travail n’est jamais terminé et vous pouvez toujours faire mieux.»
Alors que pour des expert·e·s, cela serait également lié «à l’isolement dû à la numérisation et la tendance à ne plus s’autoriser les sentiments négatifs, ainsi que le faite que les étudiant·e·s se trouvent souvent dans l’obligation de travailler à côté de leurs études.»
2 Juil 2019
L’Université de St-Gall tient à mettre toutes les chances du côté de ses futur·e·s diplômé·e·s afin que ces dernier·ère·s soient suffisamment préparé·e·s à leur entrée dans le monde professionnel.
Pour cela, le service des carrières de l’université représente l’interface principale mettant en relation, à travers de nombreux événements, les étudiant·e·s en cours de formation et les entreprises. De cette manière, les étudiant·e·s peuvent participer à différents ateliers, et les entreprises se présenter en tant qu’employeur·e par le biais d’un stand.
L’objectif de l’Université de St-Gall est donc de proposer aux étudiant·e·s les meilleures positions possibles au terme de leurs études. En effet, d’après Gerd Winandi-Martin, Responsable du service des carrières de l’Université de St-Gall, «Nos étudiants devraient pouvoir choisir entre trois ou quatre entreprises (…) La plupart des étudiants ne sont plus intéressés à trouver un emploi, mais plutôt à trouver le bon départ.»
17 Juin 2019
Au sein de la Haute École Spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW), les étudiant·e·s doivent s’acquitter de la somme de 100 francs en frais de matériel par semestre. Cependant, les textes imprimés ne sont distribués qu’occasionnellement par les conférenciers et les étudiant·e·s travaillent directement avec les scripts numériques.
En d’autres termes, les étudiant·e·s paient 100 francs par semestre et reçoivent très peu de papier en échange. Calculés sur l’ensemble de la filière Bachelor, les frais de matériel s’élèvent à 600 francs pour les étudiant·e·s à plein temps et à 800 francs pour les étudiant·e·s à temps partiel.
D’après Dominik Lehmann, Chef de la communication de la FHNW, «La détermination des frais de matériel est de la responsabilité des différentes universités de la FHNW ; les règlements universitaires correspondants sont approuvés par le président de la Direction». De plus, toujours selon Lehmann, les frais de matériel couvrent non seulement les coûts effectifs du matériel mais également les coûts des licences de logiciels spécifiques à une matière. «Le calcul des coûts, les possibilités de réduire la consommation de matériel et les frais de matériel correspondants sont régulièrement vérifiés dans les universités».
12 Juin 2019
D’après une étude réalisée par Jones Lang LaSalle (JLL), une société de conseil en immobilier d’entreprise, il existerait dans toute la Suisse plus de 310 immeubles pouvant accueillir 21’350 étudiant·e·s. La répartition prévoit 7’900 lits à Zurich, 3’750 à Lausanne et 2’150 à Genève.
Selon Julien Scarpa, Senior consultant chez CBRE Suisse, «L’évolution principale est une augmentation de l’offre grâce à l’identification de bâtiments supplémentaires mais aussi à l’achèvement de nouveaux projets. […] Le nombre de jeunes en Suisse ayant recours à un hébergement en logements pour étudiants à plus que doublé ces dix dernières années. La demande forte permettra très vraisemblablement d’absorber les nouveaux logements en cours de développement.»
Néanmoins, le prix reste un élément à ne pas négliger – surtout par les investisseur·euse·s privé·e·s et institutionnel·le·s – pour le succès de la location des logements. En effet, «Les loyers élevés peuvent convenir à des étudiants provenant de familles aisées. Mais la clientèle moins fortunée doit aussi être prise en compte.»
22 Mai 2019
D’après deux nouvelles études publiées par la Commission européenne, les étudiant·e·s étant au bénéfice d’une expérience Erasmus – ici dans l’Union Européenne (UE) – obtiendraient plus facilement un emploi par la suite. Pour 80% des répondant·e·s, la durée de recherche d’un emploi n’aurait pas dépassé les trois mois.
Ces études ont été menées entre 2014 et 2016, auprès de 77’000 étudiant·e·s, diplômé·e·s et personnels universitaires, ainsi qu’environ 500 organisations participantes.