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29 Sep 2025
29 Sep 2025
27 Août 2025
Un ancien assistant postdoctorant et chargé d’enseignement est accusé de calomnie par son ancien supérieur, ancien recteur de l’Université Lumière Lyon ayant dirigé la chaire d’histoire à l’Université de Neuchâtel. L’accusé nie avoir été à l’origine d’une enquête conjointe du journal d’investigation en ligne «Mediapart» et du quotidien «ArcInfo», parue en mai 2022, soupçonnant le supérieur de fraude comptable à partir du budget de l’Institut d’histoire. Il était aussi question dans cet article de conflit d’intérêts, en raison du partenariat académique et financier de cinq ans signé par l’alma mater neuchâteloise avec le Centre européen des études républicaines, proche du PS français.
Les accusations contre le professeur ont été réfutées par un audit commandé par l’université. La juge rendra son verdict ultérieurement.
7 Août 2025
En 2023, un professeur de l’EPFL avait porté plainte pour calomnie et, à titre subsidiaire, diffamation suite à l’envoi d’une lettre critique à son égard. Afin de mener son enquête, le Ministère public de l’arrondissement de Lausanne a demandé à l’EPFL un original de la lettre. L’EPFL a refusé, estimant «qu’il est de sa responsabilité d’institution formatrice […] de préserver la carrière estudiantine et professionnelle des signataires». Le Tribunal fédéral a donné raison à l’institution en juin dernier, affirmant «que c’est à l’autorité compétente de l’EPFL de décider ou pas de transmettre à la justice l’identité des signataires de la lettre, et non pas au Tribunal lui-même. En clair, seule la hiérarchie d’un fonctionnaire peut le délier de son secret professionnel, et non pas un juge.»
5 Août 2025
En novembre 2024, les organisations «Women in Natural Sciences», «500 Women Scientists Zürich» et «Speak Up! in Academia» ont remis à l’EPFZ une pétition signée par 1875 personnes, réclamant une meilleure protection contre le harcèlement, la discrimination et des sanctions plus strictes envers les professeurs fautifs. En réponse, l’école polytechnique prévoit en automne l’introduction d’un nouveau système de signalement anonyme via une boîte numérique externe, plus conforme aux exigences en termes de protection de données. Ce projet, élaboré avec des juristes spécialisés dans ce domaine, s’inspire partiellement des modèles de l’Université de Lucerne et du Contrôle fédéral des finances.
Par ailleurs, une coordination interdisciplinaire a été mise en place pour mieux traiter les cas signalés, et des mesures disciplinaires sont en examen, tout comme un aperçu statistique global des cas et des mesures signalés. Toutefois, la demande de créer un fonds pour couvrir les frais de justice des plaignant·es a été rejetée, faute de base légale. Malgré un dialogue revendiqué par l’EPFZ, les organisations à l’origine de la pétition dénoncent un manque de communication et des progrès encore trop lents.
5 Août 2025
En 2023-2024, les universités britanniques ont vu leurs émissions de CO₂ liées aux déplacements professionnels augmenter fortement, atteignant près de 340 000 tonnes, soit une hausse de près de 25 % par rapport à l’année précédente. Environ 90 % de ces émissions proviennent du transport aérien, tandis que le train, les véhicules personnels, les autocars et les taxis contribuent chacun à environ 2 %. Ces émissions dites de « scope 3 » concernent des activités indirectes liées aux institutions. Bien que les émissions directes (scopes 1 et 2) aient atteint un niveau historiquement bas, des experts s’inquiètent du retour aux anciennes pratiques, abandonnées durant la pandémie. Charlotte Bonner, de l’Association pour l’environnement dans l’enseignement supérieur, déplore cette tendance, appelant à pérenniser les comportements durables adoptés durant le Covid. Claire Hoolohan, de l’Université de Manchester, note que les émissions du transport aérien sont revenues à 85 % de leur niveau de 2018-2019. L’analyse montre que deux tiers des établissements ont vu leurs émissions augmenter. UCL, Oxford et Imperial College sont les plus gros émetteurs. Les experts appellent à fixer des objectifs de réduction clairs, à mieux suivre les émissions et à promouvoir des alternatives au transport aérien.
25 Juil 2025
Une vive polémique a secoué l’Université et l’ETH Zurich à la suite d’une étude menée par les professeures Katja Rost et Margit Osterloh sur la sous-représentation des femmes dans les postes de professorat, malgré leur majorité parmi les étudiantes. Leurs résultats, fondés sur une base de données solide, concluaient que cette situation n’était pas principalement due à la discrimination, mais à des préférences de carrière différentes entre les sexes. Ce constat, bien que connu en science, a déclenché une vague d’indignation. Des pétitions, des lettres ouvertes (dont une signée par 88 professeures de l’ETH), et de vives critiques dans les médias ont accusé l’étude d’être non scientifique, notamment en raison de l’absence initiale de revue par des pairs. Lors d’un débat public, les deux chercheuses ont été violemment prises à partie. Cependant, leur étude a depuis été validée par un processus rigoureux de peer-review et publiée dans la revue European Management Review. Osterloh se dit soulagée et critique la virulence des attaques, tandis que la chercheuse Elsbeth Stern maintient ses réserves, sans avoir lu la publication finale. Malgré la controverse, la liberté académique semble avoir été préservée grâce au soutien de l’Université de Zurich.
21 Juil 2025
A l’occasion de la réunion des prix Nobel à Lindau, en Allemagne, de nombreux·euses jeunes chercheur·euses expriment leurs craintes pour leur avenir dans la recherche, en raison des coupes budgétaires imposées par l’administration Trump. Les financements accordés par les autorités américaines sont actuellement incertains. La lauréate du prix Nobel et ancienne conseillère présidentielle Frances Arnold s’attend à ce que de nombreux·euses doctorant·es et post-doctorant·es n’obtiennent pas de prolongation de leurs subventions et de leur emploi aux Etats-Unis. Plusieurs post-doctorant·es seraient retourné·es dans leur pays d’origine, en Chine, en Corée du Sud ou au Japon, afin d’y poursuivre leurs recherches.
Selon une analyse de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), le budget de l’administration Trump pour 2026 prévoit de réduire le financement de la recherche de 22%, la recherche fondamentale d’un tiers.
21 Juil 2025
«Les structures de pouvoir établies depuis des décennies dans les universités favorisent le harcèlement sexuel – surtout contre les femmes.» Dans l’interview, la Spécialiste du thème du genre dans le monde du travail Jo Krøjer de l’université Roskilde explique l’efficacité d’un code de conduite, pourquoi on se tait souvent face aux agressions et quelles mesures sont nécessaires pour que les victimes se sentent prises au sérieux et en sécurité.»
Elle précise tout d’abord que le harcèlement sexiste n’a rien à voir avec la sexualité, mais qu’il s’agit d’une forme d’abus de pouvoir enraciné dans le sexisme et constate que la présence de ce phénomène dans les organisations universitaires est liée à certaines caractéristiques et structures de pouvoir: la précarité prolongée pousse de nombreuses personnes à tolérer des conditions de travail inacceptables, tandis que les structures hiérarchiques, souvent patriarcales, tendent à favoriser des comportements et intérêts majoritairement masculins.
Pour améliorer la situation, la chercheuse danoise enjoint les directions d’université à prendre au sérieux les cas de harcèlement sexiste et à envoyer un signal clair au sein de l’institution: de tels comportements ne seront pas tolérés et entraîneront des conséquences. Selon elle, le véritable problème réside dans le manque de volonté d’agir concrètement pour sanctionner les auteur·es, ce qui empêche un réel changement de culture. Elle ajoute qu’il est important que l’université assure une protection aux personnes signalant des faits, tout en mettant en place un processus transparent et clair pour le traitement des plaintes. Il est important que les victimes puissent avoir confiance envers la direction, qu’elles sachent que leur plainte sera traitée avec sérieux et que leur carrière n’en souffrira pas.
Finalement, afin d’aider à prévenir les cas, la sicntifique enjoint les directions d’université à s’informer sur ce qu’est le harcèlement sexiste. «Tant les individus que les organisations doivent développer ce que nous appelons la sexist harassment literacy». Enfin, les directions doivent être très claires sur le type de comportement qui est acceptable et celui qui ne l’est pas.
17 Juil 2025
Un chercheur de l’Université de Genève a été condamné à une amende de 1500 francs pour avoir mené des expérimentations animales sans autorisation. Il avait injecté des substances toxiques à des poissons et les avait euthanasiés, parfois de manière non conforme. Les manipulations reprochées par la justice ont été effectuées entre 2019 et 2020. Alertée par un doctorant, l’Université de Genève a ouvert une enquête interne qui a mis en lumière «un comportement frauduleux en matière d’expérimentation animale, constituant ainsi une infraction très grave à l’intégrité scientifique». Le rapport dénonce des infractions remontant jusqu’à 2013 et le professeur impliqué reçoit une sanction disciplinaire tout en faisant l’objet d’un signalement aux autorités judiciaires. Le professeur a admis avoir agi de sa propre initiative, sous pression et en l’absence de moyens, sans avoir sollicité d’autorisation préalable. En l’absence de notification, le Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires n’avait pas été en mesure d’identifier ces pratiques: «Sans respect de l’obligation d’annonce de la part du directeur de l’expérience, il n’est pas possible au service cantonal spécialisé d’entrer dans les laboratoires afin d’y effectuer des contrôles», explique le service.
7 Juil 2025
A cause de sanctions internationales, de nombreux composants électroniques ne peuvent pas être exportés vers l’Iran. Cependant, un chercheur iranien aurait profité de son statut à l’EPFL pour en commander certains issus des Etats-Unis afin d’élaborer des drones tueurs en Iran.
Après avoir terminé son doctorat, le chercheur iranien Mohammad Abedini Najafabadia postule avec succès en 2015 pour un poste scientifique à l’EPFL. A ce moment, les échanges scientifiques avec l’Iran sont en plein essor (l’EPFL signe en 2016 un accord de coopération avec deux universités iraniennes). Dans ce contexte, le chercheur iranien rejoint l’EPFL sans contrôle de sécurité, et y travaille sur un projet de drone. Il en aurait profité pour commander des microcomposants spéciaux aux Etats-Unis et les aurait ensuite transportés de manière cachée dans ses bagages jusqu’à Téhéran.
Le journaliste de la NZZ Daniel Rickenbacher écrit: «Le cas Abedini montre que tous les mécanismes de contrôle ont échoué en Suisse – pour autant qu’ils aient existé.» La responsabilité du contrôle de sécurité incombe généralement aux autorités cantonales en charge de la migration, lesquelles consultent en principe le système d’information Schengen (SIS). Si un doute surgit, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) peut être sollicité. Pour des raisons de protection des données, il n’est pas précisé si cela a été fait dans ce cas particulier.
L’EPFL a ainsi engagé Mohammad Abedini Najafabadia sans effectuer son propre contrôle de sécurité. Les institutions ayant financé les projets de recherche auxquels il a pris part n’ont pas non plus procédé à de telles vérifications. Le Fonds national suisse (FNS) indique ne disposer ni du mandat légal, ni des ressources humaines nécessaires pour effectuer ce type de contrôle. De son côté, Armasuisse précise que dans le cadre de la recherche appliquée menée avec des institutions académiques, de telles démarches ne sont en général pas pratiquées, les contenus n’étant «normalement» pas secrets.
Fin 2024, le chercheur iranien a été arrêté à Rome. Par la suite, le Ministère public de la Confédération a ouvert une procédure, et poursuit actuellement son enquête. Dans son rapport de situation publié mercredi, le SRC souligne l’urgence de prendre des mesure actuellement.
Le journaliste de la NZZ Daniel Rickenbacher écrit à propos des risques d’espionnages dans la recherche en Suisse: «un changement de mentalité semble s’amorcer lentement. En novembre 2024, la Conférence suisse des hautes écoles a créé un groupe de travail sur la «sécurité du savoir». Un mois plus tôt, l’EPFZ avait déjà décidé de durcir les conditions d’admission pour les candidats provenant de pays à risque.»
4 Juil 2025
«L’agroclimatologue Serge Zaka dénonce dans Forum la violence dont lui et ses collègues sont victimes de la part des climatosceptiques. Ceci alors même que la Suisse et l’ouest de l’Europe traversent une vague de chaleur particulièrement intense.»
24 Juin 2025
Le nombre de nouveaux titulaires de doctorat a presque doublé entre 1998 et 2017 et a continué à augmenter depuis. Mais le nombre d’emplois dans le monde universitaire n’a pas suivi cette augmentation.
De nombreux chercheurs appellent à une réévaluation de la finalité du doctorat et à des réformes des systèmes d’enseignement supérieur afin de s’adapter à l’évolution des carrières des titulaires de doctorat. Certains pays, comme le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont déjà commencé à opérer des changements.
24 Juin 2025
L’ancien doctorant de l’EPFL et chercheur en informatique Solal Pirelli a été condamné par le Tribunal de police pour diffamation envers le professeur Shadi Aljawarneh de l’Université jordanienne des sciences et technologies. Il avait dénoncé des incohérences dans plusieurs articles édités par l’Association for Computing Machinery (ACM) et suspectait le professeur de l’Université jordanienne d’augmenter de manière artificielle le nombre de citations de ses travaux afin d’accroitre sa réputation dans le domaine.
Solal Pirelli compte faire appel. Son avocat parle d’un verdict «difficilement compréhensible», soulignant la transparence de son client et son action «dans un but d’intérêt public». Solal Pirelli se considère à ce propos comme un «lanceur d’alerte».
L’avocat de Shadi Aljawarneh indique de son côté vouloir se tourner avec son client vers la justice civile, notamment afin de «déterminer la responsabilité de l’EPFL dans cette affaire. Celle-ci a toléré la présence d’activistes et non pas de scientifiques dans les rangs de ses collaborateurs. C’est une posture pour le moins ambiguë», explique l’avocat.
18 Juin 2025
Le journal d’investigations Reflekt a lancé un sondage sur l’abus de pouvoir dans les universités suisses.
17 Juin 2025
La fédération des historien·nes allemandes VHD a publié une charte pour prévenir des abus de pouvoir dans ce domaine. Un sondage anonyme réalisé durant l’hiver 2024/25, auquel ont participé environ 600 personnes dans le domaine des sciences historiques sert de base empirique de la charte. Parallèlement, les résultats de l’enquête ont été publiés.
11 Juin 2025
Fin mai, une manifestation de plus de 50 étudiant·es de l’Université de Zurich a dénoncé le manque de soutien aux victimes du centre d’accueil contre le harcèlement sexuel de l’université. L’association des étudiant·es de l’Université de Zurich (VSUZH) a rassemblé 13 plaintes contre le centre depuis 2022. Ayant proposé une série d’améliorations, aucune n’a jusqu’à maintenant été mise en place. Le groupe de travail «estime que l’offre du centre d’accueil doit être plus accessible. Le site web devrait indiquer plus clairement les possibilités et les droits des personnes concernées. A long terme, le groupe de travail a exigé de l’UZH une révision complète du règlement de protection contre le harcèlement sexuel, qui date de 2007.» (Tages-Anzeiger)
Les reproches sont particulièrement dirigées vers la directrice du centre, professeure émérite de droit pénal travaillant bénévolement. Son approche serait «trop juridique», la communication «difficile», et son ton serait «insensible». Mardi, le Tages-Anzeiger a publié le témoignage d’une victime qui explique ne pas avoir été prise au sérieux après avoir été harcelée à l’université. «Adapter le centre d’accueil, c’est la tâche de l’université, pas la mienne», répond la directrice. L’Université, elle, considère les critiques à l’encontre de la responsable «infondées».
La VSUZH dénonce finalement un manque de moyens de l’université envers le centre (qui a traité 40 cas l’an dernier) , la directrice étant bénévole. Le 20 minutes compare cette situation à celle de l’UNIL, dont le dispositif Aide UNIL se compose d’une déléguée à plein temps, d’une adjointe à temps partiel, aidées par 2 auxiliaires. (20 minutes)
10 Juin 2025
Selon une étude rendue publique en avril 2025 par l’Institut Montaigne sur les aspirations et les désillusions des 16-30 ans [en France], 24 % des diplômé·es en lettres et en sciences humaines se déclarent totalement insatisfaits de leur orientation. «Une déception liée en partie à la faible rémunération qu’ils perçoivent au terme de leurs études»
30 Mai 2025
Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, craint que dans le contexte actuel de restrictions financières, les parlementaires fédéraux s’opposent à Horizon Europe à Erasmus+ en dépriorisant ce dernier et refusant de débloquer les fonds nécessaires pour participer pleinement à ce programme. «Erasmus+ est un fantastique programme de développement éducatif,
professionnel et personnel. […] Se contenter du strapontin suisse [le Swiss-European Mobility Programme] est insuffisant.» Elle nomme ensuite les effets bénéfiques des programmes, notamment pour l’employabilité des diplômé·es.
30 Mai 2025
Le ministre des Affaires étrangères Marco Rubio a ordonné aux ambassades et consulats américains de suspendre jusqu’à nouvel ordre les rendez-vous pour les demandes de visa d’étudiant et d’échange. Il prévoit une examination des activités des candidats sur les médias sociaux, comme l’a rapporté en premier lieu le magazine en ligne «Politico», les méthodes et critère restant inconnues. Les visas concernés sont les visas de catégorie F, M et J – ceux-ci s’appliquent aux étudiant·es, aux étudiant·es d’échange au niveau scolaires et aux jeunes au pair, mais aussi aux professeur·es invité·es de l’étranger. Les rendez-vous déjà pris devraient être maintenus.
28 Mai 2025
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a ordonné mardi 27.05 la suspension du traitement des visas pour étudiant·es étrangers·ères. L’administration Trump prévoirait en outre de passer au crible les réseaux sociaux des candidat·es.