«Le Tribunal fédéral a jugé que l’Université de Berne avait injustement refusé de donner du temps supplémentaire à une étudiante dyslexique pour son test d’entrée».
29 Oct 2024
29 Oct 2024
«Le Tribunal fédéral a jugé que l’Université de Berne avait injustement refusé de donner du temps supplémentaire à une étudiante dyslexique pour son test d’entrée».
22 Oct 2024
Pour éviter le numerus clausus en médecine, de nombreux-ses étudiant·es suisses se rendent dans des universités de pays de l’Est. Cela est possible grâce à la libre circulation des personnes, et à des cursus proposés en anglais, français et allemand. Rien qu’à l’université de Cluj-Napoca en Roumanie, on peut compter 122 Helvètes, avec tendance à la hausse.
Fin septembre, le Conseil des États a adopté une motion intitulée «Numerus clausus. En finir avec l’exclusion des étudiants en médecine sur la base de critères autres que les compétences et la qualité». Finalement, une pétition des médecins de famille et des pédiatres à l’attention du Conseil fédéral et du Parlement a été déposée au Palais fédéral simultanément, demandant une augmentation du nombre de places et une promotion de la médecine générale.
17 Oct 2024
«Malgré les progrès réalisés, l’égalité hommes-femmes dans les domaines de la recherche et de la médecine demeure un défi majeur. Comment briser le plafond de verre ? Entretien avec la Pre Stéphanie Hugues, vice-doyenne en charge des carrières, de l’égalité, de la diversité, de l’inclusion et des plateformes.»
25 Sep 2024
«[U[n postulat déposé au Grand Conseil par Yannick Maury (Vert·e·s) et Guy Gaudard (PLR) demande au Conseil d’Etat des chiffres précis sur la précarité étudiante régulièrement relayée par la presse. […] Toutefois, en se basant sur l’augmentation des demandes de bourses des étudiant ·es de l’UNIL et de l’EPFL, les députés estiment la situation «alarmante».»
24 Sep 2024
«Le Conseil des États a largement accepté une motion du National visant à sélectionner les étudiants sur des critères de compétences et à proposer une meilleure offre de places d’études et de stages cliniques.» Le Conseil fédéral doit donc présenter une alternative au numerus clausus.
23 Sep 2024
Le taux d’obtention de la maturité est monté à presque 23%, en 2000 c’était encore 18%. Le journaliste Peer Teuwsen en conclut: «En Suisse […], l’enseignement supérieur devient une marchandise de masse. C’est déplorable. Car au lieu d’une plus grande justice sociale, cela conduira à plus d’injustice. […] Premièrement, une formation dont bénéficient de plus en plus de personnes a de moins en moins de valeur. Pour se distinguer de la masse, il faut obtenir des certificats supplémentaires, ce qui prolonge la durée de la formation. C’est pourquoi, deuxièmement, ces personnes manquent encore plus longtemps à l’économie. Troisièmement, il y a une surproduction dans de nombreuses disciplines académiques. Avons-nous besoin d’autant de psychologues, de pédagogues ou d’architectes? Non. Ce sont plutôt les ouvriers spécialisés qui manquent.»
Il regrette par ailleurs une qualité de l’enseignement qui est en baisse, des notes inflationnaires et que l’enseignement se focalise souvent sur «les faibles», sans prendre en considération la promotion des talents.
12 Sep 2024
«Les étudiantes et étudiants étrangers des EPF verront leurs taxes augmenter. Comme le National, le Conseil des Etats a décidé jeudi de les tripler au moins, par 32 voix contre 13, dans le cadre du message Formation, recherche et innovation (FRI) pour 2025-2028.»
29 Août 2024
A l’EPFZ, un doctorant et une doctorante revendiquent l’égalité salariale et demandent un rattrapage de salaire. Leur motif principal est que les doctorant-es travaillant dans les domaines où il y a beaucoup d’hommes sont systématiquement mieux payé-es que les doctorant-es dans les domaines où il y a beaucoup de femmes. L’affaire est maintenant devant le Tribunal administratif fédéral. «Sa décision fera jurisprudence, car l’affaire n’est pas seulement importante pour les parties concernées, elle pourrait également servir de référence pour les futurs litiges dans les hautes écoles – en particulier pour les questions relatives à l’action juridique en cas de discrimination salariale, de paiement rétroactif du salaire et d’adaptation du contrat.»
23 Août 2024
Trois étudiant-s juifs des universités de Duisbourg, Berlin et Hambourg racontent dans une interview leur lutte contre l’hostilité antisémite dans leurs universités, avec l’impression que la minorité antisémite peut décharger leur colère dans les universités et que la plupart des étudiant·es et des professeur·es ne montrent même plus un soupçon de résistance. Deux d’entre eux envisagent d’émigrer en Israël.
22 Août 2024
Selon les chiffres 2021 de l’Office fédéral de la statistique (OFS), les femmes restent globalement sous-représentées dans la recherche scientifique, notamment en ingénierie/technologie (28%). «Ce phénomène est patent aux postes à responsabilités: en 2022, elles n’étaient que 29% à un poste de professeure titulaire ou de directrice de recherche (21% en 2014), alors qu’elles formaient 47% des doctorants (43% en 2014), selon l’OFS, au sein des hautes écoles et instituts de recherche. Quatre chercheuses d’élite apportent leur regard.
Anna Fontcuberta I Morral, future présidente de l’EPFL, observe encore aujourd’hui des inégalité de traitement: «la parole des femmes est parfois moins prise au sérieux que celle des hommes.»
Klea Faniko, chargée de cours à l’Université de Genève, préconise des campagnes, comme celle de l’UNIGE contre le harcèlement et la discrimination («Pour une uni bienveillante!») pour sensibiliser la communauté académique sur le sexisme.
Valeria Cagno de lnstitut de Microbiologie à Lausanne, témoigne des remarques sexistes qu’elle a dû subir: «Certains supérieurs hiérarchiques et des collègues m’ont reproché de donner trop d’ordres. Il est clair qu’on n’adresserait jamais ce genre de critiques à un homme.»
Lea Caminada, professeure de physique qui travaille à l’Université de Zurich, au PSI et au CERN, entend parfois des remarques qui sous-entendent que les femmes bénéficient d’un traitement de faveur, des attaques qu’elle évite de prendre à titre personnel. Au-delà des genres, tout le monde possède des compétences, juge-t-elle. «Pour viser un objectif,nous avons besoin de l’apport de femmes et d’hommes qualifiés issus de différentes cultures. Et selon moi, la manière dont les équipes sont composées, les dynamiques qui les traversent, plus que le genre, font la différence.»
21 Août 2024
Une étude à long terme de l’Université de Berne (Tages-Anzeiger du 13.08.2024) montre que les enfants d’universitaires ont plus de chances que les autres de réussir à l’école. La probabilité est plus grande pour eux d’obtenir un diplôme universitaire que pour les enfants de non-universitaires. L’article du Tages-Anzeiger a suscité de nombreuses réactions et des débats houleux.
L’expert en éducation Jürg Schoch, qui souligne que le gymnase n’est pas nécessairement meilleur que l’apprentissage, estime que des actions pour garantir l’égalité des chances sont nécessaires à tous les niveaux, y compris dans l’enseignement supérieur. Une mesure serait notamment d’offrir davantage de cursus en emploi, ce qu’on appelle en Allemagne l’«université de formation duale» qui permet d’étudier en coordination avec une activité professionnelle. Il s’interroge pourquoi cela n’est pas encore été déployé en Suisse, la «mère patrie» de ce type d’enseignement.
Une autre proposition vient du professeur de sociologie de l’éducation à l’Université de Berne Rolf Becker. Il propose d’abolir la sélection à la fin de l’école obligatoire, manque de justification scientifique: «Nous avons une école du 19e siècle».
17 Juin 2024
Des députés valaisans de droite ont déposé un postulat demandant que l’utilisation de l’écriture inclusive à la HES-SO Valais cesse. Selon ces députés, «des professeurs exigent que les travaux soient écrits [en utilisant le point médian]» et pointent du doigt une «position idéologique». «Les postulants rappellent que l’Académie française condamne cette manière de faire et que le Grand Conseil a demandé à l’Etat de ne pas utiliser cette manière d’écrire […]. La socialiste Emilie Teixera indique que ce postulat n’est pas applicable, car la HES-SO Valais est une entité autonome. Elle déclare que cette école recommande l’écritur inclusive, mais ne l’impose pas […]. Le postulat a été accepté par 85 voix contre 38 et 2 abstentions. Il est transmis au Conseil d’Etat pour réponse.»
13 Juin 2024
Le Grand Conseil bâlois a décidé de permettre aux personnes sans maturité qui ont plus de 30 ans de suivre des études à l’Université de Bâle avec un examen d’entrée. Les universités de Berne et de Lucerne permettent déjà un tel accès aux études.
4 Juin 2024
Le rédacteur en chef du journal en ligne Nebelspalter estime que l’augmentation des taxes d’études pour le corps étudiant étranger est une bonne opportunité : «Nous subventionnons nos nombreux nos chers voisins de l’UE [déjà] assez généreusement». Par ailleurs, «Si nos deux EPF se portent si bien, pourquoi ne pas en faire une affaire ? Combien de Chinois[, Russes ou Sud-américains] seraient prêts à payer 30’000 francs pour leurs études à l’ETH Zurich?» Il répond cette question lui-même: «beaucoup», en vue de la taille de la population.
31 Mai 2024
Le Conseil national accepté mercredi de tripler la taxe d’écolage pour les étrangers qui étudient dans les EPF de Lausanne et Zurich. Dans un communiqué commun, les associations estudiantines de l’ETH Zurich, de l’EPF Lausanne (AGEPoly) et l’Union des étudiants de Suisse dénoncent «une manœuvre politique et une attaque directe contre l’autonomie du domaine des EPF, qui n’aidera pas nos écoles à résoudre les problèmes financiers auxquels elles sont confrontées. Nous lançons donc un appel urgent au Parlement pour renoncer à une augmentation des taxes d’étude».
7 Mai 2024
«Le Tribunal fédéral a accepté le recours d’une étudiante dyslexique qui demandait un temps supplémentaire pour le test d’admission aux études de médecine vétérinaire. Le dossier est renvoyé à la justice bernoise afin qu’elle commande une expertise indépendante.»
6 Mai 2024
Les écoles polytechniques fédérales de Zurich et de Lausanne doivent faire des économies. Le Conseil fédéral a récemment décidé de réduire leurs contributions, quand bien même leur nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter. […] Le journal [SonntagsZeitung] a fait ses calculs: si les deux EPF appliquaient les tarifs st-gallois à leurs 12’000 étudiants étrangers, elles auraient au total près de 60 millions de francs de plus dans leurs caisses. Et si elles reprenaient le tarif d’Oxford, elles auraient carrément 230 millions de francs en plus par an.
24 Avr 2024
La députée bâloise Edibe Gölgeli, soutenue par d’autres député.es, avait demandé au Parlement que les personnes de plus de 3o ans puissent entrer à l’Université de Bâle même sans maturité. Cette pratique est déjà établie dans les universités de Berne et de Fribourg : à l’Université de Berne, une procédure pour l’entrée de ces personnes est possible depuis 2013, sauf dans les filières de médecine et de pharmacie. Le nombre de personnes qui y recourent est encore très faible : environ cinq personnes par année sont admises à ces cursus. L’Université de Fribourg permet aux personnes de plus de 30 ans de s’immatriculer depuis les années 80 et accueille chaque année entre 20 et 35 personnes sans maturité qui visent surtout les filières de la littérature, du droit et de la théologie.
La décision de faire entrer bientôt cette pratique à l’Uni de Bâle ou pas est entre les mains de. du Grand Conseil bâlois, qui doit transmettre l’intervention au gouvernement, qui aura la tâche d’élaborer un projet au sujet des universitaires sans maturité.
16 Avr 2024
Des député·es bâlois·es demandent, sous la forme d’un amendement, à ce que pour les personnes de plus de 30 ans ayant une expérience professionnelle, l’accès aux études universitaires à Bâle soit possible sans maturité, tout en gardant la procédure de l’examen d’admission. En effet, pour l’instant, l’accès à l’université ou à l’EPF pour ces personnes est possible en passant par la maturité professionnelle et l’examen de passerelle. Les député·es demandent ainsi au gouvernement «d’examiner les moyens de permettre aux professionnels aguerris d’entreprendre des études même s’ils ne sont pas titulaires d’une maturité ou d’un certificat de formation similaire […]. Dans leur intervention, [la députée] Gölgeli et consorts se réfèrent à l’exemple des universités de Berne et de Fribourg, où l’admission sans maturité est déjà possible, spécifiquement pour les personnes de plus de 30 ans».
16 Avr 2024
La bibliothèque universitaire de Berne a introduit des toilettes mixtes. Les retours sont mixtes. Plusieurs étudiant-es qualifient la nouvelle expérience comme «désagréable».
La vice-directrice du département pour l’égalité des chances souligne l’importance des toilettes, mais prennent les critiques au sérieux.
«L’inclusion signifie toujours que l’on prend au sérieux les minorités qui ont un problème de sécurité. La société majoritaire doit alors peut-être faire à un effort un peu plus important ». L’objectif des toilettes non mixtes serait justement d’améliorer la situation d’une plus grande partie de la population.