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2Oct2025
30Sep2025
29Sep2025
25Sep2025
5Sep2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 5 septembre 2025
4Sep2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 4 septembre 2025
3Sep2025
Politique des hautes écoles
Introduction du «Professional Bachelor» pour contrer la pénalisation à l’étranger des professionnel·les suisses hautement qualifié·es
Afin d’être mieux reconnu·es, les professionnel·les devraient recevoir de nouveaux titres, affirme Rudolf Strahm, expert en formation et conseiller national pendant treize ans. En effet, les professionnel·les suisses hautement qualifié·es seraient actuellement souvent désavantagé·es à l’international, et l’introduction du titre «Professional Bachelor» pourrait changer cela.
Le Conseil des États devrait approuver lundi l’adaptation de la loi sur la formation professionnelle. Le projet est soutenu par l’Union patronale, l’Union suisse des arts et métiers, l’Union syndicale suisse et Travail.Suisse. Au contraire, les universités s’opposent à cette réforme. Les appellations «bachelor» et «master» sont clairement académiques, explique Luciana Vaccaro, présidente de Swissuniversities. «Les utiliser pour la formation professionnelle sème la confusion», explicite-elle. Andri Silberschmidt, conseiller national PLR et président de HES Suisse, critique lui aussi la nouvelle terminologie: «On veut donner un même nom à des choses qui ne sont pas identiques.»
«Le titre de bachelor ne devrait pas être réservé aux universitaires. Il peut simplement signaler que quelqu’un est au top de sa formation dans son domaine», se défend Marco Baur, président du comité de la Communauté d’intérêt pour la formation dans le domaine financier.
- accréditation
- différence entre HES et formation professionnelle
- employabilité des diplômé·e·s
- politique – Suisse
Lancement par l’EPFL et l’EPFZ d’une alternative à ChatGPT, suisse et souveraine
Comme annoncé, l’EPFL et l’EPFZ ont déclaré avoir lancé ce mardi leur propre modèle de langage IA souverain. «Apertus se veut une alternative aux systèmes commerciaux existants, critiqués pour leur manque de transparence. Il fait partie des rares modèles de langage multilingues dont l’architecture, les paramètres, les données d’entraînement et la méthodologie sont librement accessibles.» (24 heures)
«Berne abandonne une grande étude sur les PFAS»
La Confédération a décidé de renoncer à l’«Etude suisse sur la santé», dont le but était de comprendre l’impact des polluants sur la santé de la population et de faire le lien entre certaines maladies et la présence, dans le corps, de pesticides, de métaux lourds, ou encore de PFAS. Le Conseil fédéral invoque des questions d’économie, le coût de l’étude se montant de 10 à 12 millions de francs par an, soit jusqu’à 240 millions au total. L’Office fédéral de la santé public a expliqué avoir exploré la piste d’un cofinancement par des tiers, mais sans succès, à cause du cadre légal. Le projet envisageait une analyse régulière de l’urine et du sang de quelque 100’000 volontaires durant au moins 20 ans. Une étude pilote avait déjà été menée avec succès.
L’un des responsables de l’«Etude suisse sur la santé», Carlo Largiadèr, professeur à l’Université de Berne, parle d’une «grande occasion manquée». Les données «auraient été très précieuses pour la politique et la prévention». Les Vert-e-s ont déclaré vouloir se battre au Parlement afin d’annuler cette décision et trouver une solution de financement.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 3 septembre 2025
«Le Digital Dreams Festival invite à regarder le numérique autrement»
«Le campus de Dorigny se mue ce premier week-end de septembre en terrain d’exploration numérique, entre rêve, gaming et réflexion autour de l’IA et des réseaux sociaux.» Interview de Marc Atallah, directeur du Festival.
2Sep2025
Politique des hautes écoles
L’Université de Berne disposera également d’une chaire de médecine du genre
Suite à la création de la première chaire suisse de médecine du genre à l’Université de Zurich (UZH), l’Université de Berne aura également sa chaire de médecine du genre. La faculté de médecine de l’Université et le Department for Clinical Research DCR sont actuellement à la recherche d’une personne -de préférence une femme- pour diriger cette chaire nouvellement créée. L’objectif de la discipline sera d’étudier les effets du sexe biologique et socioculturel sur la santé et la maladie, en mettant l’accent sur la recherche clinique. Le ou la futur·e titulaire du poste devra établir et développer la médecine de genre dans l’enseignement médical, la recherche et la pratique clinique.
Projet de loi accepté par le Conseil d’Etat valaisan pour faire d’Unidistance une université cantonale
Le Conseil d’Etat valaisan a adopté un projet de loi (LUVa) afin de doter son canton d’une université. Le Grand Conseil devrait statuer d’ici la fin de l’année. «L’objectif est de faire d’UniDistance Suisse une université cantonale sous le nom d’Uni Valais-Wallis. Cette nouvelle entité restera axée sur la formation à distance et à temps partiel. […] L’entrée en vigueur de la LUVa est prévue à l’horizon 2028, sous réserve d’une décision positive du Conseil suisse d’accréditation, au printemps 2027.» (RTS)
UniDistance Suisse compte aujourd’hui 2600 étudiant·es, 500 collaborateur·ices et 25 professeur·es. Elle est composée de cinq facultés: la psychologie, l’économie, le droit, l’histoire et les mathématiques-informatiques. L’objectif serait d’atteindre 3500 étudiant·es d’ici 2030.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 2 septembre 2025
1Sep2025
Politique des hautes écoles
«Controversée, l’école de théologie HET-PRO ne deviendra pas une HES»
«L’institut évangélique retire sa demande d’accréditation après une évaluation défavorable. […] Selon l’école, les faiblesses relevées concernent les processus et non l’orientation théologique. La mise en œuvre des recommandations serait trop coûteuse.»
La démarche de l’école, de tendance évangélique, avait suscité la controverse «au sein de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud et de l’Université de Lausanne.»
Penser la recherche médicale dans les limites planétaires
Swissuniversities l’affirme, les hautes écoles doivent être des actrices majeures d’une transition vers une société durable.
Julia Gonzalez Holguera et Julien Meillard de l’UNIL écrivent qu’«En tant que lieu de production de connaissances, elles ont un rôle à jouer pour comprendre les enjeux et accompagner le développement et le déploiement de solutions. En tant que lieu de formation, elles doivent assurer la transmission de connaissances et de compétences adaptées aux métiers de demain. Cette responsabilité devrait conduire à revoir les cursus, voire à questionner les structures disciplinaires.»
Les questions suivantes ont été soulevées: Penser la recherche médicale dans les limites planétaires, est-ce une atteinte à la liberté académique, voire une menace pour l’excellence scientifique?
«On en retient surtout le besoin d’oser questionner les pratiques et la culture de recherche, y compris les thématiques d’intérêts, en affrontant des questions délicates et sans s’attendre à des réponses faciles.»
- durabilité des universités
- durabilité et climat
- liberté académique
- médecine – recherche
- recherche – qualité
Laurent Kurth, nouveau président du Conseil d’Unisanté
L’ancien Conseil d’Etat neuchâtelois Laurent Kurth prendra la présidence d’Unisanté en septembre. Il avait retiré sa candidature au poste de recteur de l’Université de Neuchâtel en décembre après un préavis négatif de l’Assemblée.
«La HES-SO se détache d’Israël»
La Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) a annoncé vendredi avoir rompu tout lien avec les institutions académiques israéliennes. Elle a en particulier récemment suspendu un accord de mobilité entre la Haute Ecole d’art et de design (HEAD) et le Shenkar college of engineering and design. Une analyse de cet établissement israélien avait montré plusieurs collaborations entre l’école et l’armée israélienne, «ainsi qu’un soutien concret à l’effort de guerre». Le département mode semblait également complice de l’armée, fabriquant des uniformes pour son compte. Des collaborations individuelles de recherche peuvent cependant se poursuivre, car «elles relèvent de la liberté académique, un principe fondamental que la HES-SO entend préserver». (Le Courrier)
Depuis 2024, la HES-SO travaille sur une méthode d’évaluation de ses partenariats. La Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) des HES a toutefois qualifié ce processus de «pas assez transparent ni inclusif». Elle annonce continuer à se mobiliser, exigeant toujours un boycott académique strict. (Le Courrier)
Une étude suggère que la popularité des partis d’extrême droite et d’extrême gauche est associée à une baisse des activités de recherche et d’innovation
Selon une étude publiée dans le journal Research Policy suggère que la montée du populisme et de la rhétorique anti-science dans certaines régions d’Europe démoralisent les chercheur·es et les innovateurs et innovatrices et crée un «climat d’anxiété» qui rend les découvertes scientifiques plus difficiles.
Les auteurs et l’autrice ont combiné les données électorales de 2013 à 2018 avec les données relatives aux publications scientifiques et aux brevets entre 2019 et 2021, en tenant compte d’autres facteurs qui influencent la capacité de recherche, tels que la richesse régionale.
Leur conclusion est que le soutien aux partis d’extrême droite est négativement associé à la recherche scientifique, très probablement en raison des coupes budgétaires, de la pression idéologique exercée sur les chercheurs et de la méfiance à l’égard des institutions universitaires. Il est également systématiquement lié à des niveaux plus faibles d’innovation technologique.
«Sans surprise, le vote d’extrême droite est fortement lié à des niveaux plus faibles de recherche et d’innovation écologiques. Lorsqu’ils ne nient pas le changement climatique, les partis d’extrême droite invoquent l’accessibilité financière pour justifier leur rejet des réglementations environnementales et des technologies vertes.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 1er septembre 2025
29Août2025
Politique des hautes écoles
Session parlementaire d’automne, domaine «Formation-Recherche-Innovation»
Le Service d’ information du Conseil suisse de la science CSS localise, analyse et traite l’information pertinente sur les thèmes du domaine FRI en Suisse et à l’étranger. Il a mis ensemble une liste des objets parlementaires concernant le domaine «FRI» qui seront traités dans le semestre d’automne 2025.
Zurich : «Pas de places supplémentaires en médecine, malgré la pénurie»
«La pénurie de médecins s’aggrave en Suisse. Pourtant, le Conseil d’État zurichois refuse d’augmenter le nombre de places d’études en médecine.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 29 août 2025
28Août2025
Politique des hautes écoles
«Reconstruisons les interactions entre scientifiques, politiques et citoyens» pour les crises écologiques
Dans le contexte actuel de crises environnementales multiples, les biologistes Gilles Boeuf et Marc-André Selosse plaident pour de nouvelles interactions entre scientifiques, politiques et citoyen·nes. Ils invitent les scientifiques à mieux se former dans la communication de leurs découvertes, et le public à être plus réceptif envers le vivant et mieux entendre les sciences. «Les sciences n’ont pas vocation à gouverner la société, mais celle-ci ne saurait être menée sans science. Demain, une vulgarisation repensée doit rencontrer une génération plus réceptive.»
- Former et entraîner les scientifiques aux médias: «Vulgariser n’est pas dire ce qu’on sait, mais ce que l’auditeur ne sait pas.» Les scientifiques doivent apprendre à dire ce qu’ils et elles souhaitent dire dans leurs réponses aux questions qu’on leur pose, «comme les politiques le font». Il faudrait ainsi qu’ils et elles rendent «désirables les alternatives qu’offrent les sciences, comme les publicitaires savent le faire».
- Former l’auditoire à entendre le message: la formation au vivant et à l’environnement devrait devenir plus centrale, de l’école primaire au secondaire. «Les sciences du vivant doivent construire l’esprit de tous dès le départ, désarmant ainsi les propos et les raisonnements qui les dénient.» Les biologistes précisent que la Fédération BioGée, à laquelle ils appartiennent, défend cette idée de mieux former la jeunesse au vivant, afin que les futures générations soient plus réceptives aux sciences.
- formation – enseignant·e·s
- image de la science
- interdisciplinarité
- médias et universités
- vulgarisation scientifique
«L’Europe, ventre mou et sans vision de la publication scientifique»
Pierre Mounier, ingénieur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), coordinateur de l’infrastructure européenne Operas et codirecteur du Directory of Open Access Books, défend l’idée que l’Europe devrait investir, au niveau de la dépense publique, dans ses propres infrastructures et acteurs stratégiques de l’édition scientifique, plutôt que dans des éditeurs commerciaux «qui ne font manifestement pas leur travail de contrôle qualité». Il voit ce projet sous le signe d’une double souveraineté européenne: souveraineté scientifique (indépendance des politiques scientifiques et éditoriales des revues dans lesquelles les chercheur·euses publient) et souveraineté stratégique («car la science redevient affaire de rapports de force entre pouvoirs politiques»). Dans un contexte de science ouverte, il souligne que la France possède OpenEdition comme structure existante, et que l’Europe comprend Operas, des structures éditoriales «champions», pourtant «souvent peu soutenues par les financeurs et les politiques de la recherche».
«La modération de Reddit se voit comme gardienne»
«Des scientifiques de l’Université de Zurich ont mené une expérience bluffante d’IA sur Reddit, mais sans informer de l’étude l’entreprise, les modérateurs, ni les utilisateurs. Cela a soulevé un tollé. Samia Hurst, bioéthicienne à l’Université de Genève, commente.»
Les Etats-Unis accueillent à nouveau des étudiants de Chine
Lundi dernier, Donald Trump a annoncé son intention d’accueillir 600’000 étudiant·es chinois·es aux Etats-Unis. Mercredi, la Chine a donc invité les Etats-Unis à concrétiser cette promesse, demandant de faciliter l’entrée des ses étudiant·es. Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a appelé Washington à «mettre fin aux interrogatoires, harcèlements et expulsions sans fondement dont [les étudiant·es chinois·es] font l’objet, et à garantir dans les faits leurs droits et intérêts légitimes». Depuis l’arrivée, il y a sept mois, du secrétaire d’Etat Marco Rubio, le département d’Etat américain a indiqué avoir révoqué 6’000 visas étudiants, toutes nationalités confondues. (Blick)
A travers un commentaire publié dans la NZZ, la journaliste Katrin Büchenbacher explique que le choix d’accueillir à nouveau des étudiant·es chinois·es est dans l’intérêt des Etats-Unis. En effet, le but serait «d’attirer les meilleurs talents du monde pour défendre leur position dans la compétition mondiale», ainsi que d’obtenir un soutien financier de ces étudiant·es étranger·ères (les étudiant·es chinois·es ont rapporté aux États-Unis environ 14 milliards de dollars l’an dernier). La journaliste note que 600’000 étudiant·es chinois·es serait le double du nombre actuellement inscrit·es dans les universités américaines (2023-24).
Toutefois, le risque d’espionnage et de vol des connaissances persiste, vis-à-vis d’étudiant·es issu·es de Chine, mais aussi d’Afghanistan, d’Inde, d’Iran, etc. Alors que l’EPFZ a trouvé une solution «intermédiaire» avec un examen de sécurité des étudiant·es, chercheur·euses et des employé·es, les États-Unis voudront eux aussi contrôler les étudiant·es chinois·es à l’avenir, selon Donald Trump.
Le journal de Hong Kong «South China Morning Post» rapporte presque tous les jours que des chercheur·euses chinois·es quittent des institutions américaines comme Harvard pour aller dans une université chinoise à cause du climat hostile qui y règne. (NZZ)
- espionnage
- étudiant·e·s étrangers·ères
- mobilité étudiante
- mobilité scientifique
- politique – Chine
- politique – Etats-Unis
Gianluca Grimalda, climatologue : «Le monde brûle, j’ai basculé dans la désobéissance civile.»
Le chercheur italien Gianluca raconte comment, en octrobre 2023, il est devenu le premier employé licencié connu pour avoir refusé de prendre l’avion. Son employeur était l’Institut d’économie mondiale de Kiel.
Actuellement, il sillonne l’Europe en train et en car pour présenter son livre A fuoco, et il y a également un documentaire de 2024 qui retrace sa carrière.
- durabilité des universités
- durabilité et climat
- engagement politique
- rôle des scientifiques
- rôle des universités
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 28 août 2025
27Août2025
Politique des hautes écoles
Nouvelle chaire de fondation pour la recherche sur le climat à l’Université de Bâle
L’Université de Bâle va créer une nouvelle chaire de recherche sur le climat au sein du Biozentrum, un institut de sciences de la vie spécialisé dans la recherche et l’enseignement moléculaires et biomédicaux fondamentaux. La fondation Georg-H. Endress financera la chaire sur 25 ans, à hauteur totale de 17,25 millions de francs. Une fois le financement de la fondation terminé, il sera repris par la faculté des sciences philosophiques et naturelles.
L’objectif de la nouvelle chaire sera d’acquérir des connaissances fondamentales à l’interface entre la biophysique et la biologie environnementale liée au climat. Les savoirs seront ensuite utilisés pour la protection et la conservation du climat. «Selon la doyenne de l’université, Andrea Schenker-Wicki, cela pourrait constituer le point de départ d’un centre international de recherche sur le climat.»
Deux historiens collaborateurs de l’Université de Neuchâtel règlent leurs comptes au tribunal
Un ancien assistant postdoctorant et chargé d’enseignement est accusé de calomnie par son ancien supérieur, ancien recteur de l’Université Lumière Lyon ayant dirigé la chaire d’histoire à l’Université de Neuchâtel. L’accusé nie avoir été à l’origine d’une enquête conjointe du journal d’investigation en ligne «Mediapart» et du quotidien «ArcInfo», parue en mai 2022, soupçonnant le supérieur de fraude comptable à partir du budget de l’Institut d’histoire. Il était aussi question dans cet article de conflit d’intérêts, en raison du partenariat académique et financier de cinq ans signé par l’alma mater neuchâteloise avec le Centre européen des études républicaines, proche du PS français.
Les accusations contre le professeur ont été réfutées par un audit commandé par l’université. La juge rendra son verdict ultérieurement.
Contestation devant le tribunal des manifestant·es pro-palestinien·es de l’EPFZ
Le 31 mai 2024, environ 70 étudiant·es ont participé à une manifestation pro-palestinienne dans le hall principal de l’EPFZ. Suite à cette action, la direction de l’EPFZ a porté plainte, ce qui a conduit à l’émission de 36 ordonnances pénales pour violation de domicile et participation à une manifestation non autorisée. Quatre étudiant·es ont contesté ces sanctions et ont comparu le 26 août 2025 devant le tribunal de district de Zurich.
Selon la NZZ, les quatre accusé·es ont refusé de témoigner devant le tribunal. Il a été déclaré à la place que l’EPFZ n’avait pas le droit de coopérer avec les universités israéliennes tant qu’un génocide est en cours. Ils et elles ont également expliqué pourquoi il s’agissait d’un génocide, et précisé que les connaissances de l’EPFZ dans le domaine du machine learning ont été transmises directement aux zones de guerre par l’intermédiaire des universités israéliennes. Toujours selon les informations rapportées par la NZZ, «les derniers mots des quatre accusés durent environ une heure. Ils critiquent entre autres «l’ETH dans le cadre d’un tournant autoritaire mondial», la dépendance de l’ETH vis-à-vis des dons privés, la prétendue restriction des droits politiques de la société civile également en Suisse, la limitation de sa liberté d’expression, le comportement de communication du président de l’EPF ainsi que l’intervention prétendument disproportionnée contre la grève».
Leurs avocats ont dénoncé un dispositif policier excessif pour le procès et défendent le caractère pacifique de la manifestation (20 Minuten). Ils invoquent la liberté d’expression et le contexte humanitaire à Gaza pour justifier la légitimité de la protestation. Le verdict est attendu pour fin octobre 2025.
26Août2025
Politique des hautes écoles
L’IA, le plagiat et la nécessité de clarifications des règles pour les doctorant·es et la publication scientifique
Chat-GPT fait désormais partie du quotidien des universités. Mais c’est justement dans la rédaction de thèse et d’autres travaux écrits que règne une grande incertitude.
La professeure en sciences forestières et de la conservation à l’Université de Colombie-Britannique Elizabeth M. Wolkovich regrettent le manque de clarté par rapport aux pratiques acceptables pendant le doctorat: «J’ai l’impression que nous nous sommes inquiétés de l’utilisation de l’IA générative par les étudiants de premier cycle, tout en proposant d’innombrables séminaires et possibilités de bourses sur la manière d’« intégrer l’IA » dans notre formation, notre enseignement et au-delà. Nous n’avons jamais expliqué aux futurs éducateurs et chercheurs que nous formons pourquoi ils ne devraient pas utiliser l’IA générative pour leurs travaux écrits, ce qu’ils perdraient à le faire, ni que cela constituait une fraude académique. Du moins, c’est ce que je pense aujourd’hui.» (Times Higher Education)
Les hautes écoles zurichoises travaillent d’arrache-pied à l’élaboration de directives en matière d’IA ou les ont déjà formulées.
- À la Haute école pédagogique de Zurich, le nombre de travaux rejetés a légèrement augmenté ces dernières années, indique Christoph Hotz, responsable adjoint de la communication. La HEP a mis en place un wiki avec des directives.
- En 2023, l’Université de Zurich (UZH) a mis en place sept principes directeurs sur l’utilisation de l’Intelligence artificielle dans l’enseignement et la recherche. Cependant, ce sont les enseignants et les facultés qui déterminent comment l’IA peut être utilisée concrètement dans les travaux scientifiques. Selon la porte-parole de l’UZH, Mme Nyfeler, il est avant tout important de communiquer clairement aux étudiant·s quand l’utilisation de l’IA est autorisée, voire souhaitée, et quand elle est interdite. La faculté de droit de l’UZH modifiera son système d’examen des thèses : à partir du 1er février 2026, toute personne qui commencera sa thèse devra désormais la soutenir oralement. De toute manière, l’examen final oral s’est établi comme norme internationale. Le doyen Thomas Gächter ressent une grande incertitude parmi les étudiants : «Beaucoup ont une peur panique d’être accusés de plagiat. Cela paralyse les bons étudiants».
- A l’EPFZ, outre plusieurs sites web et directives, une équipe de deux personnes aide les étudiant·es et les enseignant·es de l’ETH Zurich pour toutes les questions relatives à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’enseignement. (Tages-Anzeiger)
L’Université de Berne a rencontré le premier cas où un travail de séminaire a été rédigé sans autorisation à l’aide de l’IA. Le ou la coupable a reçu un avertissement pour plagiat. L’article contient également un comparatif des règlements sur l’IA dans les universités en Suisse alémanique. (20 Minuten)
L’article de Nature évoque par ailleurs l’emploi de «chercheurs IA» qui basent leurs publications parfois sur des méthodes ou idées publiées sans pour autant les citer: «Une grande partie des idées de recherche générées par les LLM semblent novatrices à première vue, mais sont en réalité habilement plagiées, de sorte que leur originalité est difficile à vérifier», avancent deux spécialistes du domaine, Tarun Gupta et Danish Pruthi. Pour l’instant, les méthodes automatiques d’évaluation restent limitées et subjectives. (Nature)
«Misogynie passée sous silence» – Des étudiantes agacées
L’université de Bâle organise mercredi un événement en hommage à Friedrich Nietzsche à l’occasion du 125e anniversaire de sa mort. Nietzsche avait enseigné la philosophie dans cette université. Deux étudiant·es estiment que lors d’un tel événement, les organisateurs devraient également mentionner son côté misogyne. «Le silence est la pire chose que l’on puisse faire.»
Hubert Thüring, professeur en littérature allemande contemporaine, estime qu’un tel hommage n’est pas problématique, car il faut considérer ces propos comme un phénomène propre à cette époque. «Quel penseur du XIXe siècle n’a pas tenu des propos qui nous font aujourd’hui simplement secouer la tête ?»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 26 août 2025
25Août2025
Politique des hautes écoles
Les perturbateurs dans l’enseignement supérieur et la recherche
Orla Feely, présidente de l’University College Dublin et de l’association universitaire CESAER, donne son point de vue sur les perturbateurs actuels qui menacent les universités et défend également les bénéfices sociétaux du modèle universitaire moderne à forte intensité de recherche.
Orla Feely, qui a nommé ces perturbateurs sur le signe de la lettre D («D is for disruption»), précise que ces éléments ne sont pas tous vécus par toutes les universités, mais que celles-ci en vivent au moins toutes une combinaison.
«Demographics»: la chute du taux de natalité actuel signifie un bouleversement démographique dans l’enseignement supérieur. La génération actuelle d’étudiant·es travaille souvent à temps partiel à coté des études, fait des longs trajets et des problèmes de santé mentale sont une réalité pour beaucoup d’entre eux (et elles). Nées avec le numérique et les réseaux, ces personnes auraient une vision et des attentes en matière d’enseignement et d’apprentissage très différentes des générations précédentes.
«Deglobalisation»: la mobilité des personnes et des idées, dont dépend la santé des universités, est actuellement souvent remise en question, avec un éloignement croissant de l’«open innovation, open science», au profit d’un accent mis sur la compétitivité industrielle. Le financement croissant dans la «Defence» a également des implications pour le financement et la nature des recherches.
«Digitalisation»: les technologies numériques de l’intelligence artificielle ont un profond impact sur l’enseignement, la recherche et l’innovation. Mais aussi sur le monde du travail et les sociétés de manière plus générale, pour lesquels les universités ont «un rôle très important à jouer dans notre réponse collective».
«Deficits»: de nombreuses universités rencontrent actuellement des problèmes financiers, qui menacent leur indépendance. Les pressions financières sur les gouvernements ainsi que sur les potentiel·les étudiant·es sont également des éléments-clés.
«Distrust»: la confiance envers les expert·es et les universités diminue au sein de la société. Les universités sont souvent accusées d’éloignement ou même de divergence par rapport aux communautés qu’elles servent.
«Division»: des questions de divisions et de colère se sont manifestées sur les campus. Les activités et valeurs des universités sont devenues le centre de débats sociétaux très polarisés. «L’équilibre entre l’engagement institutionnel en faveur d’un échange ouvert de points de vue et la dignité et le respect est souvent précaire.»
«Pour y remédier avec succès, il faut tout d’abord comprendre ce qui pourrait être perdu. Il faut ensuite s’engager à trouver des solutions, être capable de changer et savoir motiver, communiquer et susciter un large soutien en faveur des nombreuses façons dont l’enseignement supérieur et la recherche engagés peuvent transformer le monde.»
- direction des hautes écoles
- financement public
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- intelligence artificielle
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- risques pour la recherche
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- transformation numérique
«Aux Etats-Unis, la cour suprême autorise le gouvernement à amputer la recherche médicale de 800 millions de dollars»
La cour suprême américaine a autorisé, à 5 voix contre 4, la mise en œuvre de coupes budgétaires de 800 millions de dollars dans le financement des National Institutes of Health (NIH). Des recours judiciaires se poursuivent néanmoins devant des tribunaux inférieurs. En juin dernier, un juge fédéral du Massachusetts avait bloqué temporairement ces coupes. Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, plus de 10 milliards de dollars consacrés à la recherche et aux contrats du NIH ont été supprimés.
La biotechnologie «va se déplacer» après les coupes budgétaires américaines dans le domaine de l’ARNm
Robert F. Kennedy Jr, membre du cabinet de Donald Trump qui souhaite «rendre l’Amérique à nouveau en bonne santé», supprime 500 millions de dollars de financement pour les vaccins utilisés pour lutter contre la Covid-19.
Paul Hunter, professeur de médecine à l’Université d’East Anglia, a déclaré que d’autres pays dotés d’industries biotechnologiques actives en bénéficieront – outre le Royaume-Uni, l’Europe et la Chine, il existe désormais d’«énormes opportunités» pour le développement de la recherche en Asie du Sud-Est – mais que cette décision retardera tout de même le développement de nouveaux vaccins à l’échelle mondiale.
«Les progrès se poursuivront, mais pas aussi rapidement qu’ils auraient pu l’être, et des vies qui auraient pu être sauvées grâce à un vaccin seront perdues», a-t-il déclaré. (Times Higher Education)
Par ailleurs, Robert F. Kennedy Jr a récemment demandé le retrait d’un article danois concluant à l’absence de lien entre l’aluminium présent dans les vaccins et certaines maladies. Par cette demande, le secrétaire Kennedy aurait «démontré qu’il souhaitait que la littérature scientifique se plie à sa volonté», juge Ivan Oransky, co-fondateur de Retraction Watch. (Nature)
«Les universités belges renouvellent leur appel à suspendre Israël de Horizon Europe»
Les recteur·ices des universités belges ont appelé à suspendre Israël du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe dans un communiqué adressé au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères, le 9 août dernier. Les recteur·ices expliquent qu’Israël n’a pas respecté son accord d’association avec l’UE, qui stipule que les deux parties doivent respecter les droits de l’homme.
Le 18 août, l’Université de Ljubljana a également appelé l’UE à suspendre Israël du programme. Elle décrit «des rapports d’actes génocidaires contre la population» à Gaza, et déclare qu’elle ne rejoindrait pas les consortiums de projets d’Horizon Europe avec les institutions israéliennes.
«Bien que les dirigeant·es de l’UE aient renforcé leur condamnation d’Israël ces derniers mois, cela ne s’est pas encore traduit par des sanctions scientifiques», note le journaliste de Science Business David Matthews.
L’UNIL dans les médias
Un nouveau partenariat pour répondre aux besoins des réfugiés, entre le HCR, HEC Lausanne (UNIL) et l’UZH
«Dès leur arrivée dans un pays d’accueil, les réfugié·e·s doivent faire face à une série de défis urgents, l’accès aux soins médicaux, obtenir une aide sociale, inscrire les enfants à l’école ou encore comprendre les procédures administratives. Mais comment leur donner des réponses claires et rapides, sans surcharger des systèmes déjà très sollicités? Où la technologie numérique peut-elle faire une réelle différence? Et comment garantir que ces outils respectent la vie privée, la sécurité et la dignité? Ce sont là des questions qui font l’objet d’un nouveau partenariat entre le Service Innovation du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et des chercheurs·euses de HEC Lausanne (UNIL) et du Département d’informatique à l’Université de Zurich (UZH).»
- collaboration entre hautes écoles
- collaboration hautes écoles – organisations intergouvernmentales
- profil – universités
Revue de presse Unil 25 août 2025
22Août2025
Politique des hautes écoles
«La meilleure discipline, c’est d’en mélanger plusieurs»
A propos de la rentrée universitaire, Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, estime que «les parcours linéaires appartiennent au passé. Désormais, il faut composer avec des changements rapides, des transitions, parfois des réinventions complètes.»
«Modes de transports innovants, santé publique, appui à la gouvernance, projets technologiques et industriels, développement durable, création culturelle: partout, le mélange des genres, lorsqu’il est réfléchi, encadré, imaginé pour être un catalyseur d’idées et d’expériences, est le fondement d’un apprentissage permanent et ouvert, à même de répondre aux défis de notre temps.»
Les défis pour 2035, selon la Directrice du SEFRI
Martina Hirayama, Directrice du SEFRI, identifie trois grands défis pour le système éducatif suisse (de la formation secondaire II au tertiaire) dans les dix prochaines années :
-
Renforcer la formation professionnelle
-
Assurer la qualité et la cohérence de la perméabilité du système éducatif
-
Développer les profils des hautes écoles et renforcer les synergies
Les hautes écoles suisses font face à de nouveaux défis. Elles doivent exploiter les potentiels de l’intelligence artificielle en recherche, enseignement et administration, tout en assurant leur stabilité financière. Dans un contexte géopolitique tendu, il est crucial de développer des coopérations internationales stratégiques et de protéger la «sécurité des connaissances» («knowledge security»). L’évolution rapide des sciences, des technologies et de la société exige une adaptation constante sans compromettre l’excellence.
Il est essentiel de respecter les profils distincts des différents types d’institutions, tout en intégrant de manière transversale la transformation numérique, le développement durable, l’égalité des chances et la coopération nationale et internationale. La Suisse doit mieux exploiter les synergies entre ses hautes écoles, tout en maintenant un certain degré de concurrence, afin de renforcer innovation et qualité.
L’excellence est soutenue par le financement compétitif du Fonds national suisse et d’Innosuisse, dont les critères d’évaluation influencent fortement l’évolution des profils académiques. Mais l’excellence ne se limite pas à la performance : elle implique aussi résilience, ouverture, dialogue avec la société et la politique, ainsi qu’une capacité à façonner activement de nouveaux cadres. Enfin, l’adaptation du système éducatif suisse aux mutations globales requiert une action commune de la Confédération, des cantons, des communes et des partenaires sociaux.
En conclusion, Martina Hirayama avance qu’un système éducatif performant et adaptable exige un effort commun de la Confédération, des cantons, des communes et des partenaires sociaux afin de répondre aux mutations économiques, technologiques, sociétales et géopolitiques.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 22 août 2025
21Août2025
Politique des hautes écoles
France : développement démographique et conséquences pour l’éducation supérieure
Les effectifs sont encore abondants dans les universités. Mais la baisse démographique va bousculer leur offre, le nombre de bacheliers devrait diminuer d’ici à 2033. «Dans 18 ans, il y aura 20 à 25 % de flux entrants d’étudiants sur le marché en moins », soulignait récemment Sébastien Vivier-Lirimont, directeur associé du cabinet spécialisé Headway, devant la Conférence des grandes écoles. Selon l’autrice de l’article, «La plupart des présidents d’université ne pensent pas encore à la baisse des effectifs.» Par ailleurs, «Un autre défi attend les universités : la hausse des départs en retraite d’enseignants-chercheurs (+53 % sur la période 2021-2029, dont +97 % en sciences).»
Une sixième faculté pour l’Université de Fribourg
Depuis le 1er août, la Haute école pédagogique fribourgeoise est intégrée à l’Université de Fribourg à travers la création d’une nouvelle Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FacEduForm). Celle-ci comprend un Département de formation à l’enseignement, un Département de pédagogie spécialisée et un Département des sciences de l’éducation. Elle a pour doyen Philippe Genoud et comptera près de 2’000 étudiant·es à sa rentrée en septembre.
Le but de cette réforme, issue d’un choix politique datant de 2021, est de renforcer une vision pédagogique «globale» dans l’enseignement obligatoire ainsi que d’améliorer «la visibilité et l’attractivité» de la formation. Les cursus valoriseront le bilinguisme, formant le futur corps enseignant dans trois filières (français, allemand et bilingue). La désormais ex-rectrice de la HEP|PH FR, Delphine Etienne-Tomasini, espère une augmentation des futur·es enseignant·es alémaniques. Elle précise également qu’il ne s’agit en aucun cas d’une «académisation» de la formation, les études conservant de nombreux stages pratiques. Ce modèle de formation des enseignant·es au sein de l’université est unique en Suisse romande, à l’exception de Genève.
Une inauguration aura lieu le 9 octobre (La Liberté).
«L’IA au service du ciblage des migrants et étudiants étrangers»
«Amnesty International accuse les autorités américaines d’enfreindre les droits humains en utilisant des outils d’intelligence artificielle (IA) pour surveiller les migrants et les manifestants étrangers pro-palestiniens. […] L’association pointe notamment les outils informatiques dopés à l’IA des entreprises Babel Street et Palantir, spécialisées dans l’analyse de données à grande échelle et en temps réel, qui ont de nombreux contrats avec le gouvernement américain, notamment dans les secteurs de la défense et du renseignement.»
En découle un climat de peur paralysant les migrant·es, mais aussi les étudiant·es internationaux sur les campus universitaires américains, relate Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche à Amnesty International. L’ONG note encore que ces technologies utilisées afin de tirer des conclusions sur les intentions des personnes «présentent d’importantes marges d’erreur et s’avèrent souvent discriminatoires et biaisées».
Gabriel Dumitru nommé directeur du domaine Ingénierie de la HE-Arc
«Le Comité stratégique de la HE-Arc a désigné Gabriel Dumitru comme nouveau directeur du domaine Ingénierie. Âgé de 55 ans, il prendra ses fonctions début février 2026.»
Infrastructures de recherche: mise en réseau et encouragement ciblé pour une meilleure coordination
«Le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et les institutions partenaires concernées s’emploient à créer les meilleures conditions possibles pour les infrastructures de recherche. Alors que la Feuille de route pour les infrastructures de recherche 2027 est en cours d’élaboration, des activités sont déjà menées en prévision de la Feuille de route 2031. […] S’agissant de l’encouragement à venir des infrastructures de recherche, le SEFRI a chargé le FNS d’élaborer, d’ici l’été 2026, un concept dans lequel il définira les lignes directrices et les principes de son encouragement et précisera son rôle dans le système d’encouragement et dans le financement de différents établissements de recherche.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 21 août 2025
20Août2025
Politique des hautes écoles
Critiques de la politique du FNS
Ces dernières années, le Fonds national suisse (FNS) a fait l’objet de nombreuses critiques («trop woke, trop à gauche, trop sciences naturelles»). Cependant, il n’avait peu connu de pressions financières jusqu’à aujourd’hui. En début d’année, le Conseil fédéral a déclaré vouloir économiser 412 millions de francs suisses au FNS entre 2027 et 2029, soit environ 11% du budget annuel. En 2027 et 2028, l’entité devra ainsi probablement «rejeter au moins 500 excellents projets». Les coupes concerneront principalement le soutien aux projets ainsi que la promotion des carrières des jeunes chercheurs et chercheuses.
Alors qu’il y a dix ans le FNS pouvait approuver environ 50% des demandes, aujourd’hui ce chiffre est d’environ 35%. Et ce taux diminuera avec les coupes prévues par le Conseil fédéral. Annalena Müller, journaliste auteure de l’article, estime que même avec ces coupes le FNS serait encore en bonne position au regard, par exemple, de la Deutsche Forschungsgemeinschaft qui a un taux de 29,5 % d’acceptation.
La journaliste relève également plusieurs critiques structurelles adressées au FNS: un manque de transparence sur les critères d’excellence scientifique. «Ce système fait régulièrement l’objet de critiques, car il gonfle les effectifs du corps intermédiaire universitaire et éloigne les jeunes adultes hautement qualifiés du marché du travail libre, sans qu’il y ait pour autant de postes à long terme ou de besoin durable pour ces spécialistes universitaires.»
Enfin, la journaliste relève des critiques contre les projets individuels, «dont la valeur informative et l’utilité économique ne sont pas toujours évidentes».
- carrière académique
- coupes budgétaires
- employabilité des diplômé·e·s
- évaluation – chercheur·e·s
- financement public
- politique – Suisse
- rapport Gaillard
- recherche – pluralité
- recherche – qualité
Classements : «L’Europe doit affirmer ses priorités»
Dans une interview pour Le Monde, Stéphanie Balme, directrice du Centre de recherches internationales à Sciences Po, commente le classement de Shanghaï concernant les universités.
Elle relève qu’aucun des trois classements des universités les plus connus (classements de Shanghaï, QS et THE) ne prend en compte la liberté académique, c’est-à-dire ne mesure le degré de liberté d’enseignement et de recherche. Pourtant, celle-ci est en danger dans un nombre grandissant de pays, dont les Etats-Unis.
Stéphanie Balme précise que le classement de Shanghaï s’inscrit «dans une stratégie où science, technologie et innovation sont mobilisées comme instruments de puissance». Ainsi, alors que la Chine s’inscrit dans cette vision «technonationaliste» de la science, «aujourd’hui, seule l’Europe semble encore incarner un modèle où la recherche ne répond pas d’abord à une logique de puissance ou de souveraineté nationale», explique-t-elle. Elle relève que l’Europe incarne un modèle humaniste où la recherche, autonome et évaluée par les pairs, vise principalement le développement humain et la société civile, sans être d’abord orientée vers la domination ou la souveraineté nationale. Toutefois, actuellement, le modèle chinois semble étudié et reproduit, notamment pour ses investissements ciblés dans les sciences expérimentales et l’intelligence artificielle.
Stéphanie Balme explique également pourquoi l’indicateur européen des universités, l’EHESO (European Higher Education Sector Observatory), est méconnu: son nom est «peu lisible» et l’outil est compliqué. Pourtant, il pourrait se révéler stratégique. «L’Europe doit affirmer ses priorités, en promouvant son propre classement fondé sur les valeurs d’une science humaniste, de la liberté académique et de l’interdisciplinarité. Il y a là un enjeu majeur, y compris de souveraineté et de sécurité scientifique européennes», déclare-t-elle.
L’article précise encore d’autres critiques adressées au classement de Shanghaï: «les travaux en sciences humaines et sociales sont quasiment ignorés, et aucune considération n’est accordée à la qualité de l’enseignement, à la réussite des étudiants ou à leur insertion sur le marché du travail».
- classement des hautes écoles
- classements des pays
- employabilité des diplômé·e·s
- éthique
- interdisciplinarité
- liberté académique
- sciences humaines et sociales
«La science indépendante n’a jamais eu autant de valeur»
Dans les colonnes du Courrier, le sociologue Vincent Kaufmann, du Laboratoire de sociologie urbaine de l’EPFL, relève l’attitude critique entretenue par nombre d’acteurs économiques et politiques à l’égard de la science depuis quelques années, aux Etats-Unis comme en Suisse. Selon lui, il est important de ne pas se laisser intimider par ces tentatives de déstabilisation, rappelant que «si la position des scientifiques est souvent combattue, c’est bien parce que le savoir scientifique est un pouvoir en tant que tel. Ce pouvoir qui dérange, c’est celui de l’administration de la preuve indépendante des rapports de force en présence. Un pouvoir associé à une responsabilité d’intégrité.» Il conclut: «Le meilleur rempart face aux attaques de la science, c’est la garantie d’une recherche pleinement indépendante.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 20 août 2025
19Août2025
Politique des hautes écoles
Brevets : prise de position sur la révision de l’ordonnance
«swissuniversities salue la révision proposée de l’ordonnance sur les brevets (OBI), qui renforcera la sécurité juridique, la transparence et la simplicité des démarches. Elle met en avant deux avancées majeures : une harmonisation internationale accrue, avec l’acceptation des documents en anglais et une réduction des charges administratives, ainsi qu’une numérisation renforcée des procédures, favorisant un traitement plus rapide, des échanges électroniques facilités et une gestion moderne des données. Des améliorations restent toutefois nécessaires sur certains points de cette révision. »
Les graphes de connaissances scientifiques ouverts peuvent faire progresser la réforme de l’évaluation de la recherche
Paolo Manghi , chercheur en informatique à l’Institut des sciences et technologies de l’information (ISTI) du Conseil national de la recherche (CNR), à Pise, analyse à partir de son expérience avec le OpenAIRE Graph, le potentiel et les défis des graphes de connaissances en science ouverte pour réformer l’évaluation de la recherche.
La communication scientifique évolue profondément sous l’impulsion des principes de la science ouverte (Open Access, données et logiciels FAIR). Les chercheurs et chercheuses produisent désormais une grande diversité de résultats (données, logiciels, etc.), ce qui exige de nouveaux modes d’évaluation, comme le propose l’initiative CoARA.
Les graphes de connaissances scientifiques comme Scopus ou Web of Science fournissent déjà des indicateurs, mais ils restent fermés et limités aux publications traditionnelles. Les graphes ouverts, comme OpenAIRE, élargissent la couverture aux données et aux logiciels, offrant un vaste index de citations. Toutefois, cela soulève plusieurs défis :
- Diversité et hétérogénéité des sources – La science ouverte s’appuie sur une multitude de plateformes et de formats, rendant l’agrégation des métadonnées complexe et coûteuse.
- Fiabilité des sources – Toutes les plateformes ne disposent pas de mécanismes de validation (peer-review, curation), ce qui soulève des questions de confiance dans les données et citations utilisées pour l’évaluation.
- Nécessité de bonnes pratiques communes – Sans consensus sur les pratiques de publication et l’utilisation des identifiants (ORCID, ROR, etc.), les métadonnées restent incomplètes ou incorrectes.
- Changement culturel – La réforme de l’évaluation est aussi une opportunité de renforcer une culture de transparence, de collaboration et d’infrastructures ouvertes.
En conclusion, les graphes de connaissances en science ouverte sont «essentiels», mais doivent s’appuyer sur des standards partagés, des pratiques responsables et l’implication de toute la communauté scientifique pour atteindre leur plein potentiel dans l’évaluation de la recherche.
«Faire face à Zurich, une feuille de route romande»
- À court terme, la région romande doit valoriser ses atouts économiques, notamment son écosystème de négoce de matières premières centré à Genève, le plus puissant au monde. Pour en tirer pleinement parti, il est essentiel d’organiser la formation, l’innovation et le soutien public, à l’image des stratégies adoptées à Bâle pour la pharma ou à Zurich pour l’IA. «Par exemple, les hautes écoles romandes doivent former la génération des futurs traders, la recherche doit devenir la meilleure du domaine, les sous-traitants de ces géants doivent innover pour améliorer leurs offres – notamment en IA».
- À moyen terme, il est crucial de développer une stratégie d’intégration pratique de l’intelligence artificielle dans les entreprises, en misant sur sa capacité à transformer en profondeur les organisations et à générer rapidement des gains de productivité. «Pas de course aux nouveaux produits comme de nouveaux LLL mais avant tout une mutation profonde».
- À long terme, la robotique représente le prochain grand levier de croissance économique, un domaine dans lequel la Suisse a un avantage compétitif grâce à son savoir-faire en précision. Pour bâtir un véritable écosystème, il est essentiel de renforcer la recherche académique et d’attirer un géant international du secteur.
- collaboration entre hautes écoles
- entreprenariat et spin-offs
- innovation
- intelligence artificielle
- politique – Genève
- politique – Vaud
«À cause du recteur ? Deux responsables de la HSG s’en vont»
Deux cadres de l’Université de Saint-Gall (HSG) ont donné leur démission: Jürg Wicki-Breitinger, responsable des ressources humaines, et Bruno Hensler, directeur administratif. Travaillant pour l’institution depuis plusieurs années, le premier aurait connu une évolution professionnelle majeure à la Haute École Spécialisée de Suisse orientale (OST), tandis que le second accèderait à la tête de l’Abbaye d’Einsiedeln, selon la HSG.
Toutefois, une source interne relayée par le média insideparadeplatz.ch révèle qu’un problème viendrait du recteur de la HSG Manuel Ammann. «En tant que recteur, il est un Softie [homme sensible]», déclare la source.
Manuel Ammann, renommé dans son demaine de recherche (les banques) est devenu recteur en 2024.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 19 août 2025
18Août2025
Politique des hautes écoles
Précarité des enseignant·es des établissements supérieurs
«Pour assurer des cours, les universités françaises recourent massivement au recrutement d’enseignant·es vacataires: des intervenant·es payé·es à l’heure, mal rémunéré·es, sans statut ni reconnaissance spécifiques. Malgré l’introduction en 2022 d’une loi visant à réguler ces pratiques, la situation reste pour l’heure inchangée.»
Bien qu’une telle situation n’existe pas en Suisse, la précarité des enseignant·es des établissements supérieurs existe aussi. Des chargé·es de cours, postdoctorant·es ou doctorant·es assurent une part significative de l’enseignement, «dans des conditions contractuelles qui se révèlent bien souvent fragiles». En 2022, 48% du corps intermédiaire à l’Université de Genève été engagée en CDD ou contrat de suppléance. Le passage par la précarité reste alors aujourd’hui souvent perçu comme un sacrifice nécessaire avant une meilleure situation.
Parlement suisse: répercussions dans la recherche des enjeux de propriété intellectuelle liés l’IA
Lors de l’examen d’une motion de Petra Gössi demandant au Conseil fédéral de créer les bases légales encadrant l’utilisation des systèmes d’intelligence artificielle (notamment en lien avec la protection de la propriété intellectuelle), la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) a exprimé sa volonté d’approfondir ce dossier.
Elle souhaite notamment mieux comprendre les répercussions potentielles sur la recherche en IA en Suisse. «Afin d’évaluer plus précisément les bénéfices et les conséquences de l’adoption de cette motion, la CSEC procédera à des analyses approfondies et à des auditions d’experts lors de sa prochaine séance.» L’objet sera examiné par le Conseil national au cours de la prochaine session d’automne.
La motion, critiquée par plus de 80 professeur·es, a donc été mis «en pause», selon un professeur spécialisé en IA.
L’Autriche investit dans la recherche à des fins militaires
Dans le contexte de réarmement de l’Europe, le gouvernement autrichien prévoit de plus que doubler son budget pour la défense d’ici 2032, malgré des contraintes budgétaires. A long terme, 2% du budget de la défense seront consacrés à la recherche et au développement, ce qui représente une multiplication par plus de dix des fonds actuels. Le Conseil de la recherche, l’organe le plus important de la politique scientifique autrichienne, a récemment plaidé pour une «prise en compte accrue de la recherche en matière de défense», qui nécessite une «coordination étroite entre la recherche civile et la recherche en matière de défense».
Un programme de financement de la recherche en matière de défense existe en Autriche depuis 2018. Baptisé «Forte», il est placé sous la tutelle du ministère des Finances et distribue environ 6 millions d’euros par an. Le ministère de la Défense est chargé de définir les thématiques de recherche, qui sont principalement la cybersécurité, la défense anti-drones, la défense NBC, les systèmes de commandement militaire et la robotique (la recherche sur les technologies d’armement est interdite).
La plupart des projets sont coopératifs, ce qui signifie que trois institutions doivent être impliquées : au moins un institut de recherche, une entreprise et le ministère de la Défense. Les entreprises et les instituts de recherche doivent contribuer financièrement aux projets (entre 15% et 65%) pour bénéficier du financement de Forte. Une mise en réseau du programme vise à renforcer la participation de l’Autriche aux grands projets de recherche du Fonds européen de défense (FED). Le ministère de la Défense consacre cette année environ 8 millions d’euros aux subventions FED et à ses propres activités de recherche.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 18 août 2025
15Août2025
Politique des hautes écoles
Shanghai 2025 Academic Ranking of World Universities
Voici la position des universités suisses dans le classement «de Shanghai»
- 22. ETH (en 2024 21.)
- 44. EPFL (en 2024 55.)
- 56. UNIGE (en 2024 58.)
- 64. UNIZH (en 2024 67.)
- 94. Université de Bâle (en 2024 95.)
- 101- 150. Université de Lausanne (en 2024 aussi dans la catégorie de la 101e à la 150e place)
- 101-150. Université de Berne (en 2024 aussi dans la catégorie de la 101e à la 150e place)
- 501-600. Université de Fribourg (en 2024 aussi dans la catégorie 501-600e place)
- 601-700. USI
Peur et méfiance au Centre de médecine dentaire de l’Université de Zurich
Le médecine dentaire générale de l’Université de Zurich est au centre de graves accusations, ou plutôt son directeur Murali Srinivasan. Bien qu’il soit considéré comme charismatique et qu’il ait reçu plusieurs distinctions pour ses recherches, plusieurs documents et témoignages révèlent une réalité bien différente.
Depuis 2021, des collaborateurs·rices actuel·les et ancien·nes dénoncent une culture de travail toxique marquée par la peur, la méfiance et un style de management autoritaire. Le directeur accusé aurait favorisé un système de récompense et de punition, isolé certains employés, bloqué leur progression académique, ignoré les règles internes et des règles sanitaires lors de la pandémie.
Les accusations vont au-delà de son comportement : des patients auraient été mis en danger à cause de dossiers médicaux manquants, de l’utilisation présumée de médicaments périmés et de conditions d’hygiène déplorables (présence de souris dans la clinique).
Une enquête interne pour faute scientifique a été ouverte, notamment parce qu’il aurait modifié les dates de péremption de produits utilisés lors d’une étude. Malgré les nombreuses plaintes déposées, l’université serait longtemps restée inactive. Ce n’est qu’avec l’arrivée d’une nouvelle directrice du centre, Mutlu Özcan, que les procédures ont été relancées. En 2024, elle s’est opposée à sa nomination à un poste de professeur ordinaire, évoquant les nombreuses irrégularités encore non élucidées. Murali Srinivasan nie toutes les accusations.
Plus globalement, au Centre de médecine dentaire de l’Université de Zurich, des étudiant·es dénoncent un climat de travail toxique et menacent, dans une lettre envoyée fin juin, de déposer des plaintes pénales contre certains professeur·es. Ils et elles demandent notamment l’ouverture d’une enquête externe concernant le directeur de clinique Thomas Attin – non pas pour son comportement direct, mais parce qu’il n’aurait pas pris au sérieux les plaintes visant certains des professeur·es placé·es sous sa responsabilité.
Les étudiant·es font état d’un abus de pouvoir, de discrimination et de mobbing lors des examens, ce qui porterait atteinte à la qualité de leur formation et réclament la mise en place d’un point de contact pour les victimes.
La direction de l’université a réagi rapidement à cette plainte et a mandaté une enquête externe. Thomas Attin conteste fermement les accusations et affirme avoir traité les plaintes avec soin. Les professeurs mis en cause se défendent également et affirment agir de manière correcte.
Ce n’est pas la première enquête menée au sein du centre : une large investigation administrative portant sur les structures de gouvernance avait déjà été lancée en 2022. Ses résultats, finalisés en février 2023, n’ont toujours pas été publiés car une procédure judiciaire est en cours.
Interview avec Anna Fontcuberta i Morral
Anna Fontcuberta i Morral est présidente de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) depuis début 2025. Elle aborde dans une interview ses tâches, des atouts et des priorités de l’EPFL, ainsi que de sa passion pour la physique.
6 propositions pour un financement à la hauteur des enjeux et des ambitions des universités
«France Universités dévoile six propositions pour un financement durable et responsable des universités, issues d’un colloque réunissant ses membres en juin 2025. Tout en rappelant un certain nombre de principes autour de l’engagement et de la responsabilité de l’État quant aux missions de service public des établissements publics d’enseignement supérieur, ces propositions confirment la capacité d’agilité et d’adaptation des universités à un contexte contraint des finances publiques.»
Les hôpitaux suisses exigent une reconnaissance plus rapide des diplômes étrangers
«Les médecins étrangers qui souhaitent travailler dans un hôpital suisse doivent attendre plusieurs mois avant que leurs diplômes ne soient reconnus, alertent les hôpitaux, qui déplorent une situation « intenable ». En cause: l’augmentation du nombre de demandes et des absences au sein du service compétent.»
Plaidoyer en faveur de l’introduction des «professional bachelor» et «professional master»
L’ancien Conseiller national socialiste Rudolf Strahm déplore la sous-estimation de la formation professionnelle supérieure (FPS) en Suisse, pourtant essentielle pour fournir les cadres intermédiaires qualifiés dont les PME manquent cruellement. Malgré 440 diplômes spécialisés reconnus au niveau tertiaire, leur faible notoriété nuit à leur attractivité, surtout par rapport aux titres universitaires (Bachelor, Master, Doctorat).
Le Conseil fédéral propose donc d’introduire les appellations «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour rehausser leur prestige, qui existent déjà en Allemagne et en Autriche. Les milieux économiques soutiennent largement cette réforme, tandis que les universités s’y opposent «pour des raisons corporatistes».
Rudof Strahm avance cinq arguments favorisant cette revalorisation :
-
Les diplômés FPS sont les cadres les plus recherchés et présentent un taux de chômage très bas.
-
Les programmes sont conçus par les milieux professionnels et régulièrement adaptés aux besoins du marché.
-
La formation, souvent suivie en emploi, permet aux praticiens de se hisser à des postes à responsabilité tout en diffusant les nouvelles technologies.
-
Certaines qualifications FPS atteignent un niveau de compétence équivalent à un Master, voire au Doctorat.
-
Une harmonisation internationale des titres est nécessaire dans des secteurs mondialisés comme l’hôtellerie, l’informatique ou la logistique.
Dernièrement, il plaide pour que le Parlement surmonte la résistance des universités et reconnaisse la valeur pratique et l’intelligence appliquée des diplômés FPS, condition clé pour préserver l’efficacité du système suisse de formation duale.
Einstein sur le serveur
L’article de la NZZ raconte comment l’intelligence artificielle (IA) passe progressivement du rôle d’outil à celui de véritable acteur de la recherche scientifique. Dès 2014, le physicien Mario Krenn avait vu un programme trouver une solution originale à un problème complexe, ouvrant la voie à de nouvelles découvertes. Aujourd’hui, les géants technologiques comme Google développent des IA spécialisées (« co-scientists ») capables d’aider des chercheurs à formuler des hypothèses ou identifier des pistes prometteuses, comme dans la recherche médicale ou contre les résistances aux antibiotiques.
Des succès notables existent déjà, comme AlphaFold, qui prédit la structure des protéines et a valu un Nobel à ses créateurs. Des avancées apparaissent aussi en mathématiques, avec l’espoir de résoudre des problèmes millénaires. Cependant, les grands modèles de langage peinent encore à générer des idées vraiment nouvelles et concrètes.
Certains, comme Thomas Wolf (Hugging Face), doutent que l’IA puisse poser les « bonnes questions » nécessaires aux grandes découvertes, car elle tend à reproduire des réponses prévisibles. Même Mario Krenn, physicien et chercheur en intelligence artificielle est convaincu du potentiel de l’IA, reconnaît que les percées majeures restent lointaines et que l’humain reste indispensable — notamment pour comprendre certaines solutions que l’IA trouve mais que les chercheurs ne saisissent pas encore.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 15 août 2025
14Août2025
Politique des hautes écoles
Coupes dans l’enseignement vaudois à tous les niveaux
Parti socialiste vaudois s’inquiète quant à lui de la coupe budgétaire de 24 millions de francs à l’Université de Lausanne (UNIL). Cette décision aura de lourdes conséquences sur la qualité de l’enseignement et sur les conditions de travail du personnel de l’institution, estime-t-il.» (RTS)
Le SSP Vaud, secteur enseignement, souligne dans un communiqué qu’il ne s’agit que d’un début, car le Conseil d’État prévoit d’économiser 330 à 400 millions de francs pour 2026. Les syndicats des enseignantes et enseignants se disent très inquiets des mesures d’économie de 13,5 millions de francs pour l’école vaudoise. «Cette attaque violente contre les services publics intervient dans un contexte où l’école manque déjà de ressources», rappelle Cora Antonioli, enseignante au secondaire II. «Ces mesures d’austérité ne sont pas là par hasard, elles sont le fruit de choix politiques, et notamment d’une politique de baisse fiscale et de cadeaux fiscaux depuis 15 ans», avance le syndicat.
Torsten Schwede: Les principaux défis pour le paysage FRI jusqu’en 2035
Torsten Schwede, président du Conseil de la recherche du FNS, nomme les trois défis principaux pour la paysage de recherche et de l’innovation : la collaboration internationale lors des tensions géopolitiques, la conception de la transformation numérique et de l’IA de manière responsable, et le rôle de la science comme boussole dans un monde complexe.
Il souligne l’importance d’un dialogue continu entre tous les acteurs du domaine FRI et les représentants politiques et sociaux, autant pour protéger la liberté et l’intégrité de la recherche que pour promouvoir la confiance dans la recherche et souligner son importance.
- collaboration hautes écoles – politique
- intégrité scientifique
- intelligence artificielle
- liberté académique
- recherche – éthique
- rôle des scientifiques
- transformation numérique
Loi fédérale sur les professions de la santé : prise de position de swissuniversities
«swissuniversities salue l’intégration du rôle d’infirmier·ère praticien·ne spécialisé·e (IPS) dans la révision de la Loi fédérale sur les professions de la santé, une avancée essentielle face à la hausse des besoins en soins, à la pénurie de personnel et au développement de modèles innovants. L’accès à cette fonction doit être réservé aux titulaires d’un Master en pratique infirmière spécialisée délivré par une haute école, garantissant qualité, sécurité et alignement avec les standards internationaux.
Parallèlement, swissuniversities étudie des mesures pour faciliter l’accès au Bachelor en soins infirmiers pour les infirmier·ère·s diplômé·e·s ES.»
«Les milieux suisses de l’IA critiquent un projet de loi jugé dangereux»
Plus de 80 professeur·es de l’EPFL et de l’EPFZ ont signé une lettre dénonçant un projet de loi risquant de fortement limiter, voire anéantir, la recherche et le développement de l’intelligence artificielle (IA) en Suisse. La motion rédigée par la conseillère aux Etats Petra Gössin (PLR, SZ) est soutenue par l’association Médias Suisses. Elle demande que le Conseil fédéral crée «les conditions nécessaires pour que les contenus journalistiques et les autres œuvres et prestations relevant du droit d’auteur jouissent d’une protection complète lorsqu’ils sont utilisés par des fournisseurs d’IA». La politicienne est particulièrement sensible à la protection des médias.
Mais selon les signataires de l’appel, «la motion rendrait impossibles la recherche et le développement dans le domaine de l’IA en Suisse, en particulier l’entraînement de grands modèles de langage. L’utilisation privée et commerciale de l’IA en Suisse serait également fortement menacée, car les modèles d’IA largement utilisés dans le monde (comme ChatGPT) ne sont pas entraînés conformément aux exigences de la motion.» Par ailleurs, le professeur Martin Jaggi, du Centre IA de l’EPFL explique: «La motion a un objectif noble, mais elle adopte une approche totalement irréaliste et partiale, qui n’est pas compatible avec le reste du monde. La motion serait encore plus stricte que la réglementation européenne, pourtant généralement très stricte». Il ajoute que la charge ajoutée par cette nouvelle loi serait trop grande, et que les géants américains de l’IA risquaient de cesser de proposer leurs modèles en Suisse, ou d’en retirer simplement le contenu suisse de leurs données d’entraînement.
Selon la norme internationale, aujourd’hui, il revient aux éditeur·ices de sites web elles et eux- ou elles-mêmes de signaler s’ils ou elles ne désirent pas que leur contenu soit utilisé par des IA, par exemple, en mettant un petit fichier robots.txt sur le portail des sites. Bien que cette méthode ne soit pas optimale, elle est universelle et facile à mettre en œuvre, selon Martin Jaggi.
A l’opposé, Daniel Hammer, secrétaire général de Médias Suisses, affirme que «les fichiers robots.txt ne sont pas respectés par les géants de l’IA», les fichiers étant contournés. Il souligne qu’une solution globale est donc actuellement indispensable.
La motion a reçu un préavis positif de la part du Conseil fédéral avant d’avoir été approuvée par le Conseil des États. La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national l’étudiera à la fin de cette semaine.
«Les lois du marché ne peuvent pas s’appliquer à l’université»
Dans les colonnes de La Liberté, l’enseignante-chercheuse de l’Université de Fribourg Stéphanie Roulin s’oppose aux diminutions budgétaires subies par l’Université de Fribourg (soit 30 millions de francs d’ici à 2028), dues aux coupes budgétaires fédérales ainsi qu’au programme d’assainissement des finances de l’État (PAFE). Selon elle, l’offre de cours en serait réduite, et il s’agirait de «payer plus pour moins d’encadrement». Une augmentation des taxes d’études créerait de la précarité chez les étudiant·es, tandis que de nouveaux financements privés menaceraient l’indépendance de la recherche. Elle conclut ainsi son courrier: «La formation, tout comme la santé, ne peut être gérée selon les lois du marché. […] l’Université fait partie du bien commun. Il faut dire non à l’affaiblissement du service public.»
Grande-bretagne : le système universitaire «menacé d’effondrement»
Au Royaume-Uni, de nombreuses universités dépendent fortement des frais élevés payés par les étudiant·es étrangers·ères pour compenser les frais plafonnés des étudiant·es britanniques. Or, le gouvernement a durci les règles de visa pour réduire l’immigration : interdiction pour les étudiants de master de venir avec leur famille, réduction de la durée de séjour après les études, délais rallongés pour obtenir la résidence permanente.
Ces mesures inquiètent les établissements, car près d’un quart des étudiant·es au Royaume-Uni sont étrangers·ères, proportion encore plus haute en master. Depuis le Brexit, la venue d’Européen·nes a baissé, compensée par un afflux d’Asiatiques et d’Africain·es, aujourd’hui menacé par les nouvelles restrictions. En 2022/23, 485 000 étudiants étrangers sont arrivés, mais leur nombre recule désormais.
De nombreuses universités ont mis en place des programmes d’économies. Elles licencient du personnel, suppriment des cours entiers ou vendent des biens immobiliers.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 14 août 2025
13Août2025
Politique des hautes écoles
L’industrie des recherches truquées
Lundi 4 août, une étude publiée dans PNAS, la revue de l’Académie nationale des sciences des États-Unis, fait état d’un nombre croissant de falsifications et pratiques frauduleuses dans les revues de recherche scientifique. Les auteur·ices constatent une forme d’industrialisation de la fraude par le biais d’usines à articles («paper mills») et mettent en avant la complicité des rédacteur·ices en chef de revues dans la publication de faux articles.
Afin de réaliser leur recherche, les auteur·ices ont analysé la revue américaine PLOS One. Dans un premier temps, les auteur·ices ont analysé les éditeur·ices au taux anormalement élevé de publications acceptées. L’étude relève que 45 des éditeur·ices de la revue ont vraisemblablement été impliqué·es dans des pratiques frauduleuses. Dans un deuxième temps, les auteur·ices se sont intéressé·es aux graphiques ou photos d’expériences dupliqués dans une ou plusieurs publications différentes. Ces images ayant été publiées dans un court laps de temps et par des éditeur·ices voisin·es, laissent penser l’existence de formes d’industrialisation de la fraude. Ils et elles notent également que lorsque certaines revues scientifiques dites «prédatrices» (publiant des articles sans véritable contrôle) se font exclure des bases de données reconnues, les auteur·ices peu scrupuleux·euses passent simplement à une autre revue du même type selon le phénomène appelé «journal hopping». (Le Monde)
La détection des réseaux d’éditeurs telle que pratiquée par cette équipe de chercheur·euses «est tout à fait nouvelle», avance Alberto Ruano Raviña, de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne (The Economist).
Selon les estimations, environ 1 à 2 % de toutes les études publiées aujourd’hui sont falsifiées, et avec l’intelligence artificielle, les contrefaçons devraient devenir de plus en plus indétectables (NZZ). «Le nombre d’articles rétractés et d’articles commentés par PubPeer double respectivement tous les 3,3 et 3,6 ans, tandis que le nombre total de publications double tous les quinze ans. Et les articles suspectés d’être issus d’usines à papier doublent tous les 1,5 an», écrivent ainsi les auteur·ices de l’étude (Le Monde).
Selon les informations de la NZZ, «une grande partie des usines à articles et de leurs clients se trouvent en Chine, en Russie ou en Inde. Et la plupart des contrefaçons sont publiées dans des revues inconnues ou déjà réputées pour leur mauvaise qualité». Toutefois, «ce qui se passe avec PLOS One est alarmant, car cela montre que même les revues basées aux Etats-Unis, et celles dans lesquelles nous publions nous-mêmes, peuvent être touchées», explique Thomas Stoeger, enseignant-chercheur en biologie moléculaire et coauteur de l’article (Le Monde). Ces fraudes créent de plus un nouveau problème généralisé difficilement contrôlable. Les revues systématiques, qui résument les résultats de nombreuses études, risquent d’être polluées par ces articles et études frauduleux.
Ce nombre croissant de fraudes serait dû aux incitations créées par le système scientifique actuel, le nombre d’articles publiés et leur fréquence étant des critères importants pour l’attribution de postes, de promotions et de fonds de recherche (logique du «publish or perish»). Actuellement peu de mesures sont en place pour lutter contre ce phénomène. Généralement, ces détections de publications falsifiés sont faites par des bénévoles qui laissent des commentaires sur des plateformes en ligne telles que Pubpeer.
Selon la journaliste de la NZZ, «les incitations dans le système scientifique doivent changer. Si la qualité de la recherche prime sur le nombre de publications, l’achat de contrefaçons ne vaut plus la peine». De plus en plus d’initiatives vont dans ce sens. Depuis 2022, les scientifiques souhaitant solliciter des fonds au Fonds national suisse «doivent présenter un CV narratif, au lieu d’un CV classique accompagné d’une longue liste de publications».
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«L’économie peut se passer des nouveaux traités européens»
Giorgio Behr, président du conseil d’administration de Behr Bircher Cellpack (BBC), groupe qu’il a dirigé jusqu’en 2015, est également un ancien membre de plusieurs conseils d’administration industriels et professeur émérite d’économie d’entreprise à l’Université de Saint-Gall. Interrogé sur les accords bilatéraux avec l’Union européenne, il affirme que l’économie peut se passer des nouveaux traités européens.
«[…] Il existe […] de nombreux domaines dans lesquels l’UE pourrait nous causer des problèmes. De plus, nous avons dû faire des concessions lors des négociations sur les hautes écoles. Nous serons confrontés à un problème de qualité si nous réduisons les frais d’inscription des étudiants étrangers au niveau de ceux des étudiants suisses. Nos universités, qui offrent un enseignement de grande qualité, deviendraient encore plus attrayantes pour les étudiants de l’UE. Cette augmentation du nombre d’étudiants entraînerait également des coûts supplémentaires élevés pour les cantons. Les partisans des accords avec l’UE se réjouissent de la réadmission gracieuse à Horizon Europe. Mais comment peut-on rêver d’une «ligue des champions de la recherche», comme le font les partisans des accords avec l’UE, alors que les deux EPF, qui sont les meilleures équipes, n’en font pas partie?»
Par ailleurs, il affirme : « En Suisse, nous devons réapprendre à mieux valoriser certaines professions au lieu de miser toujours plus sur les diplômés universitaires. Nous devrions former les personnes dont la société a besoin, comme les infirmiers, les policiers, les serveurs et les ouvriers industriels.» (Neue Zürcher Zeitung)
Un auteur du rapport Gaillard devient président du conseil de l’Université de Bâle
Le professeur d’économie de l’Université de Bâle Aymo Brunetti, originaire de Bâle-Campagne, deviendra président du Conseil de l’Université à partir de 2026. Cette annonce était surprenante dans la mesure où d’habitude, la présidence de ce Conseil alterne entre des citoyen·nes des deux demi-cantons. Normalement, cela aurait été au tour de Bâle-Ville et la conseillère d’État Eva Herzog, qui a failli devenir Conseillère fédérale, était la candidate pressentie, mais les cantons ont choisi le professeur, qui faisait par ailleurs partie des auteurs du fameux rapport Gaillard, lequel a identifié des mesures d’économies pour le Conseil fédéral. Une des propositions de ce rapport consistait à augmenter massivement les taxes d’études.
Les attentes de l’Université envers son président sont claires : il doit se battre pour la viabilité financière de l’Université au cours de la période de performance à partir de 2030. En effet, alors que le budget actuellement en discussion au Parlement pour la période 2026-2029 prévoit une augmentation relativement modérée de 11 %, les jalons sont posés pour que cela coûte très cher aux cantons responsables par la suite. Selon le journaliste du bz, «Les signes avant-coureurs de cette confrontation sont évidents.» Le gouvernement de Bâle-Campagne a déjà stipulé dans l’accord de prestations actuel que la clé de financement serait révisée pour la période à partir de 2030, et ce dans un seul sens : Bâle-Ville devra payer davantage.
Pour le journaliste, «la démarche logique» serait de faire reconnaître l’Université comme une haute école spécialisée dans les sciences de la vie, y compris au niveau de son personnel dirigeant. Sa rectrice jusqu’en 2027, Andrea Schenker-Wicki, préparerait le terrain sur le plan rhétorique, soulignant «à chaque occasion» que 75 % des fonds de l’Université sont déjà consacrés à deux des sept facultés, à savoir les sciences de la vie et la médecine qui y est associée. Et Aymo Brunetti aurait un rôle déterminant dans la décision si l’Université, sous sa présidence, va réduire les sciences humaines et sociales à une «fonction complémentaire» [aux études des sciences de la vie et de la médecine].
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12Août2025
Politique des hautes écoles
«Zurich – Suisse romande, le grand décrochage»
Selon les auteurs de l’article, Xavier Comtesse et Philippe Labouchère, alors que l’Arc lémanique brillait au tout début des années 2000, il serait «passé à côté de son histoire» deux décennies plus tard au profit de la métropole zurichoise. «Zurich a pris le dessus dans quatre directions significatives: transport, école polytechnique, start-up et IA», écrivent les auteurs.
Voici quelques-unes des erreurs commises par l’Arc lémanique ces 20 dernières années selon les auteurs:
- perte de leaders charismatiques comme Patrick Aebischer
- manque d’investissement en mobilité, en particulier avec les CFF
- manque de visions du futur en «passant à côté de l’IA»
- «trop de structures inutiles», en particulier pour encadrer les start-up
- «microgestion locale et cloisonnée d’un canton à l’autre» au lieu de regrouper ses forces intercantonales, comme par exemple pour les université, HES, hôpitaux…
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Des professeur·es de droit interpellent le Conseil fédéral
Trente professeur·es de droit international issu·es de toutes les universités suisses, soit la moitié des professeur·es du domaine, ont adressé au Conseil fédéral une lettre ouverte à propos de la situation en Palestine ce mardi 12 août, date d’anniversaire de l’adoption des Conventions de Genève.
«Nous sommes mus par notre responsabilité académique de partager notre savoir et de contribuer au débat public», explique Samantha Besson, professeure de droit international public à l’université de Fribourg, à l’origine de la lettre. «Notre démarche vise à informer le public des obligations de la Suisse et à rappeler nos représentants à leurs obligations, pas à mettre le Conseil fédéral en accusation», précise-t-elle. (Le Courrier)
Employabilité des jeunes diplômé·es : l’IA, un cadeau (empoisonné?)
Le 24 heures interroge l’employabilité des jeunes diplômé·es universitaires au regard de l’utilisation toujours plus grande de l’IA dans le marché du travail. Plusieurs spécialistes semblent partager l’opinion que le recours à l’IA contribue à la disparition de nombreux jobs de débutant·es, notamment en automatisant les tâches.
Le PDG d’OpenAI Sam Altman se montre très optimiste vis-à-vis de l’IA, qui permettrait de nouvelles tâches à réaliser plus intéressantes, et qui devrait également «permettre d’acquérir des compétences pointues, jusqu’ici réservées aux élites universitaires». A contrario, de nombreux·euses expert·es s’inquiètent de la perte de valeur des diplômes universitaires, et craignent «la disparition d’une relève qualifiée, privée de la possibilité de faire ses premières armes dans le monde professionnel». A ce titre, le New York Times faisait part en juin dernier d’une crise de l’emploi chez les jeunes diplômé·es, particulièrement dans les secteurs techniques (chômage de 5,8% ces derniers mois). (24 heures)
Selon Marcel Salathé (LinkedIn), codirecteur du Centre d’intelligence artificielle de l’EPFL, le fait que «l’IA détruise des emplois» relève du mythe. Pour lui, au contraire, les emplois pourraient devenir plus intéressants grâce à leur forte interface avec les nouvelles technologies. Il se base également sur les données officielles américaines, qui n’observent aucune corrélation entre l’exposition d’un emploi à l’IA et la perte de jeunes travailleur·eusess entre 2022 et 2024 (analyse du Financial Times).
Les auteurs de l’article paru dans le Financial Times indiquent également que la situation est en effet actuellement difficile pour les nouveau·elles diplômé·es, mais les causes ne seraient pas imputables uniquement au développement de l’IA. D’autres facteurs seraient également en jeu dans la baisse du recrutement des diplômé·es, notamment l’incertitude économique, les restrictions budgétaires post-Covid et la délocalisation. Il serait en ce moment difficile de distinguer les effets précis de l’IA sur le marché du travail parmi tous ces éléments.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 12 août 2025
11Août2025
Politique des hautes écoles
Une approche globale pour prédire les abandons dans le système d’enseignement supérieur
Le groupe de recherche du professeur en économie de l’éducation de l’Université de Berne Stefan Wolter se penche sur les prédictions des abandons d’études en Suisse avec les techniques d’apprentissage automatique («machine learning»).
«Dans ce cas, le président de l’Université de Berne a pu identifier plus de 70 % des étudiants qui ont ensuite quitté l’université sans obtenir de diplôme en utilisant uniquement les informations dont il disposait sur les étudiant·es avant même qu’ils ou elles ne commencent leurs études. […] Ce chiffre atteint près de 90 % avec les informations sur le comportement d’études au cours des quatre premiers semestres.»
Le décret de Trump confère aux responsables politiques des pouvoirs considérables sur les bourses de recherche.
Le président américain Donald Trump a publié un décret présidentiel de grande envergure qui centraliserait le pouvoir et bouleverserait le processus utilisé depuis des décennies par le gouvernement américain pour attribuer des subventions de recherche. S’il était mis en œuvre, ce sont des personnalités politiques nommées, et non des fonctionnaires de carrière, y compris des scientifiques, qui contrôleraient les subventions, depuis leur demande initiale jusqu’à leur examen final.
- autonomie – hautes écoles
- évaluation – chercheur·e·s
- évaluation par des pairs
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
Washington réclame 1 milliard de dollars à l’Université de Californie
Vendredi le 08.08.2025, l’Université publique de Californie (UC) a révélé que le gouvernement américain lui réclamait une amende d’un milliard de dollars en lien avec les manifestations propalestiniennes de 2024. Ce montant est cinq fois supérieur à celui versé fin juillet par l’Université privée new-yorkaise Columbia. D’après des médias californiens, le gouvernement aurait également demandé à ce que l’Université verse 172 millions de dollars à ses étudiant·es juif·ves qui se seraient senti·es discriminé·es et intimidé·es.
L’UCLA aurait déjà conclu un accord concernant les manifestations de 2024, en acceptant de verser 6 millions de dollars pour clore une procédure judiciaire lancée par trois étudiant·es et un·e enseignant·e juif·ves. Ces dernier·ères accusaient l’Université d’avoir porté atteinte à leurs droits civiques en laissant des manifestant·es propalestinien·nes entraver leur accès aux cours et à certaines zones du campus. (Le Monde)
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, membre du conseil d’administration de l’UC, a annoncé vouloir contester cette décision en justice. Par ailleurs, selon le New York Times, un accord de 500 millions de dollars serait en cours de négociation entre l’administration Trump et l’Université de Harvard.
Les diplômé·es d’Ecole supérieure (ES) perçoivent plus de bénéfices que celles et ceux d’une HES
Une étude commandée par l’association de l’éducation Edusuisse montre que pour le contribuale, le rendement d’un diplômé ES, c’est-à-dire ce que ses études lui apportent en termes de salaire, serait ainsi supérieur de 5% à celui d’un diplômé HES. Des différences entre les formations ont été relevées dans le coût pour l’étudiant·e, le montant des fonds publics investis ou encore la rapidité d’entrée sur le marché du travail.
Suite à ces résultats, Edusuisse demande davantage de reconnaissance pour les écoles supérieures. Le Conseil fédéral avait déjà annoncé vouloir renforcer cette voie de formation, notamment par l’introduction des titres de «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour les filières ES.
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- différence entre HES et formation professionnelle
- employabilité des diplômé·e·s
- financement public
- retour sur investissement (ROI)
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 11 août 2025
8Août2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 8 août 2025
7Août2025
Politique des hautes écoles
A l’EPFL, l’anonymat des étudiant·es dénonçant un professeur est préservé
En 2023, un professeur de l’EPFL avait porté plainte pour calomnie et, à titre subsidiaire, diffamation suite à l’envoi d’une lettre critique à son égard. Afin de mener son enquête, le Ministère public de l’arrondissement de Lausanne a demandé à l’EPFL un original de la lettre. L’EPFL a refusé, estimant «qu’il est de sa responsabilité d’institution formatrice […] de préserver la carrière estudiantine et professionnelle des signataires». Le Tribunal fédéral a donné raison à l’institution en juin dernier, affirmant «que c’est à l’autorité compétente de l’EPFL de décider ou pas de transmettre à la justice l’identité des signataires de la lettre, et non pas au Tribunal lui-même. En clair, seule la hiérarchie d’un fonctionnaire peut le délier de son secret professionnel, et non pas un juge.»
La sécurité du Safe Exam Browser est mis en question
À la suite d’une série de tests, l’informaticien Urs Pfister affirme que le navigateur Safe Exam Browser, [utilisé par plusieurs universités suisses] pour des examens en ligne, a des nombreuses failles de sécurité qui n’ont pas été patchés après un hack en 2022, contrairement à une annonce des développeurs. Il démontre combien il est facile de manipuler ce navigateur et de contourner un concept de sécurité qu’il juge défaillant. Il déplore l’absence de base juridique claire et le manque de souveraineté numérique du système.
A son avis le logiciel ne devrait plus être utilisé. Il ne s’agit pas seulement de prévenir la triche, mais aussi de se demander ce qui se passe lorsque des appareils sont compromis pour une vengence personnelle par exemple contre un·e ex-partenaire. «Et qu’en est-il de la responsabilité? L’ETH Zurich et l’Université de Zurich, qui développent le Safe Exam Browser, sont directement impliquées: comment peuvent-ils vérifier de manière neutre où se trouvent (leurs) erreurs? À quelles interventions les étudiants doivent-ils se soumettre? Que voient les surveillants chez les candidats, volontairement ou non? Et que voient les entreprises technologiques américaines?»
Économies à l’Institut de pédagogie religieuse (RPI) de l’Université de Lucerne
L’Université de Lucerne doit économiser 2 millions de francs. L’institut de pédagogie religieuse (RPI) sera particulièrement touché, avec une coupe d’environ un demi-million dans la faculté de théologie. Des Une pétition a été signée par 1’600 personnes pour s’opposer à cette mesure.
L’institut «allie profondeur théologique et formation orientée vers la pratique». Mais «à l’avenir, les étudiants en pédagogie religieuse devront suivre exclusivement les cours de la faculté de théologie, une mesure qui n’est pas judicieuse sur le plan pédagogique», écrit le journaliste du hebdomadaire catholique Sonntag, Stephan Leimgruber. Ce dernier observe plus largement une tendance générale de «découplage entre formation et domaine professionnel», mettant sous pression les filières de formation axées sur la pratique.
Les partis du centre, du PS et des Verts s’interrogent aussi sur la mesure, notamment comment est-ce qu’elle a été mise en place, pourquoi les mesures d’économies ne concernent que trois des six facultés ou encore qu’est-ce qu’il adviendra de la réputation de l’Université si «des départements prestigieux et internationalement reconnus tels que les sciences religieuses disparaissent sans être remplacés».
Un livestream d’expédition marine provoque un débat national sur les coupes budgétaires dans la recherche en Argentine
Lors de leur expédition actuelle, un groupe de chercheur·euses argentino-américain·es a lancé un livestream diffusant en direct les images captées par leur robot télécommandé. Celui-ci explore la faune et la flore d’une zone de biodiversité encore jamais étudiée en eaux profondes dans l’Atlantique Sud. L’initiative a suscité un vif engouement du public (1,6 million de visionnements en une journée sur YouTube en Argentine) provoquant un débat national sur les coupes budgétaires dans la recherche décidées par le gouvernement du président Javier Milei. En effet, les institutions scientifiques publiques ont perdu environ 4’000 postes au cours des 18 derniers mois en Argentine. Des chercheur·euses ont alors profité de la visibilité de l’expédition organisée par le Conicet, principale organisation de recherche du pays, pour lancer un appel à une grève nationale de 48 heures mercredi, afin de sensibiliser l’opinion à leur situation critique.
Pas de soutien financier pour les occupant·es de l’EPFZ
Neuf étudiant·es ayant manifesté en mai 2024 dans le bâtiment principal de l’EPFZ contre la guerre à Gaza, poursuivi·es pour violation de domicile, devaient être soutenu·es financièrement à hauteur de plus de 12’000 francs dans leurs procès par de l’argent provenant des caisses de l’Association des étudiant·es de l’Université de Zurich (VSUZH). Alors que le parlement étudiant avait approuvé la décision, la commission de recours de la VSUZH a finalement décidé la semaine dernière d’annuler cette décision. Une étudiante juive de l’Université avait déposé un recours.
La décision de la commission argue que l’aide financière accordée aux manifestant·es pro-palestinien·nes dans le bâtiment principal de l’institution voisine est contraire aux statuts de la VSUZH, qui stipulent que l’association doit représenter les intérêts des étudiant·es de l’Université de Zurich «vis-à-vis de l’Université et du public» (l’EPFZ ne relevant ni de l’une ni de l’autre). De plus, étant donné que l’association des étudiant·es de l’EPFZ avait condamné la manifestation du 7 mai 2024 à l’EPFZ, la VSUZH ne pouvait pas non plus invoquer un intérêt interuniversitaire. Le comité directeur de la VSUZH a accepté la décision de la commission de recours.
Dans un commentaire publié dans la NZZ du 07.08.2025, le journaliste Robin Schwarzenbach estime qu’il est juste que les étudiant·es manifestant·es doivent assumer les conséquences de leurs actes, car «il n’est pas acceptable que la VSUZH en fasse les frais, et donc l’ensemble des étudiant·es qui financent l’association par leurs cotisations semestrielles». Il ajoute que la manifestation à l’EPFZ de mai 2024 «n’avait pas grand-chose à voir avec la liberté de réunion et la liberté d’expression», et qu’il «n’y avait pas grand-chose qui rappelait un «cadre démocratique»».
«Thérapies anti-âge : avons-nous mal orienté le financement de la recherche en santé ?»
L’auteur de Science Business David Matthews compare le déni passé concernant l’hypertension dans les années 1960 à celui d’aujourd’hui vis-à‑vis du vieillissement : autrefois jugé «bénin» ou trop naturel pour être traité, le vieillissement est encore largement ignoré dans le financement de la recherche médicale sciencebusiness.net. Le vieillissement, même s’il constitue un facteur de risque commun à de nombreuses maladies, ne bénéficie pas d’un statut de maladie à part entière dans les systèmes réglementaires. Cela limite fortement l’éligibilité des recherches sur le vieillissement aux financements publics ou aux essais cliniques. En conséquence, ces recherches restent marginales face à celles ciblant des pathologies spécifiques, comme le cancer.
Ce décalage incite à repenser la manière dont les fonds de santé publique sont alloués, afin d’intégrer davantage la lutte contre le vieillissement — qui pourrait prévenir plusieurs maladies à la fois — plutôt que de continuer à les aborder isolément.
La SRF Wissenschaftsmagazin a également dédié une émission au sujet de la la longévité. Elle évoque par ailleurs le projet du Campus suisse pour la longévité (voir aussi l’article Medinside du 06.02.2025), qui sera mis en place par Heike Bischoff-Ferrari, professeure spécialisée dans le vieillissement, à l’Université de Bâle.
L’UNIL dans les médias
Retour de Jacques Cornuz sur ses années d’activité à Unisanté
«Professeur à l’Université de Lausanne entre 2011 et 2024, Jacques Cornuz a quitté fin juillet ses fonctions de directeur d’Unisanté, le Centre universitaire de médecine générale et santé publique à Lausanne, pour prendre sa retraite.» Il revient sur les évènements qui ont marqué ses années d’activité.
Jacques Cornuz est connu pour sa lutte contre le tabagisme. Il se rappelle d’avoir subi une pression importante de l’industrie en 2017 suite à la publication d’une étude sur la présence de substances nocives dans un produit du tabac chauffé de Philip Morris, qui demandait même de retirer l’étude .
Lors du Covid-19, Jacques Cornuz a présidé le Conseil scientifique du canton de Vaud. Il évoque comment lui et ses pairs scientifiques devaient faire l’effort de trouver des consensus. Il explique également une des leçons qu’il a pu retirer de cette période de pandémie: «il a été difficile de favoriser une veille scientifique pour une mise à jour régulière des connaissances, destinée, par exemple, à tous les praticiens francophones».